Omar Radi, confronté à de lourdes accusations, comparaissait mardi en appel. Il avait été condamné à six ans de prison en 2021. Omar Radi, condamné à six ans de prison en première instance, a eu beaucoup de peine, mardi 22 février devant la cour d'appel de Casablanca, a expliqué s'il a livré des informations sensibles à deux cabinets de conseil économique britanniques, en lien avec les accusations d'«espionnage» qui pèsent sur lui. Arrêté en juillet 2020, Omar Radi est poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat » mais aussi pour « viol », deux affaires distinctes mais instruites et jugées conjointement. Son audition mardi a porté sur les sociétés de conseil économique britanniques K2 Consulting et G3 pour lesquelles il a réalisé (selon ses affirmations) des audits de vérification avant l'acquisition ou la prise de participation dans une entreprise. Toutefois, ses rapports suivis qui se sont étalés durant des années avec ses contacts étrangers font engendrer des questions lancinantes. Selon Radi, il aurait effectué pour le compte de G3 «une étude» sur une firme marocaine spécialisée dans les transferts d'argent à des fins d'investissement, Cashplus. C'est dans ce cadre qu'il a eu affaire à un Britannique, Clive Newell, présenté par la police judiciaire comme un «officier de renseignement», tandis que Radi le désigne comme «conseiller» de G3. Pour K2 Consulting, il a effectué une étude sur la culture du palmier. Pourquoi ces deux personnes ont jeté leur dévolu sur Omar Radi précisément pour ces missions ? Mystère. Les accusations d'espionnage s'appuient également sur un financement reçu d'une fondation installée à Genève, Bertha. Selon lui, «Il s'agit d'une bourse octroyée pour réaliser un travail journalistique». Vendredi, lors d'une audience à huis clos, il a encore une fois nié les accusations de viol tandis que la plaignante a réaffirmé qu'elle n'était pas consentante.