lors que le procès en appel de Omar Radi continue toujours, après avoir été condamné par la cour de Casablanca, le 19 juillet 2021, à six ans de prison dans une double affaire d'«espionnage» et de «viol», son entourage semble placer tout son espoir sur les autorités des Pays-Bas qui n'hésitent pas à s'ingérer dans une affaire judiciaire marocaine. Un procédé inadmissible d'autant qu'il suscite de nombreuses interrogations sur le motif de l'agitation des néerlandais autour de ce dossier. Le procès en appel de Omar Radi, qui purge une peine de six ans dans une double affaire d'«espionnage» et de «viol», s'est ouvert en novembre 2021 à Casablanca. Deux événements ont accompagné les audiences : le premier, la fuite à l'étranger de son complice Imad Stitou, lequel a écopé d'un an de prison, dont six mois ferme, dans l'affaire de viol, pour «non-assistance à personne en danger», et le second, les intrusions encouragées par l'entourage de Omar Radi pour influer sur son dossier, notamment en interpellant les autorités des Pays-Bas pour arracher une déclaration en sa faveur. Cette démarche est à double fin : intimider la justice et mettre à sa charge, comme une responsabilité de plus, de prendre en considération des injonctions émanant de parties étrangères. Les indiscrétions, les informations, moitié fausses, moitié vraies, soufflées par les soutiens de Omar Radi, visent à arracher un acquittement par la force. Les comparutions de Omar Radi devant la cour d'appel de Casablanca ont été également marquées par une présence assez déroutante de personnalités étrangères non liées à ce procès, alors que le gouvernement des Pays-Bas, interpelé essentiellement par deux députés antimarocains, se contente d'affirmer que Omar Radi «n'a pas exercé d'activités pour le compte d'Amsterdam», une assertion non corroborée par des preuves concluantes. Aucune intérêt pour sa victime, Hafsa Boutahar, qui porte les stigmates psychologiques et physiques et qui continue de souffrir de voir certains milieux s'évertuer à innocenter Radi. Proclamer le droit de Omar Radi à être innocent, dire qu'il pourrait l'être, ne doit pas être la fissure par où peut rentrer ceux qui n'attendent que l'occasion pour attaquer la justice marocaine. Omar Radi était confronté à de très lourdes charges : «atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat», réception de «financements étrangers» en lien avec «des services de renseignement». et d'«intelligence» avec un ressortissant étranger, Arnaud Simons, avec qui il a eu des contacts en tant que «journaliste lorsqu'il travaillait à l'ambassade des Pays-Bas à Rabat». Omar Radi s'est peu exprimé sur ces rapports déconcertants alors que le parquet avait mis en doute l'identité d'Arnaud Simons, affirmant qu'il s'agissait d'un «nom d'emprunt». Plus étonnant encore, Arnaud Simons, qui a exprimé sa «pleine disponibilité à témoigner dans le cadre du procès», a consacré tous ses tweets à l'affaire Omar Radi dans l'intention de le blanchir à tout prix, alors que les informations récoltées parlent d'une relation suivie entre les deux hommes durant plusieurs années. Il est à rappeler aussi que la Cour d'appel de Casablanca a interrogé Omar Radi sur ses affinités avec un Britannique, Clive Newell, présenté par la police judiciaire marocaine comme un «officier de renseignement». Si Omar Radi avance qu'il a eu affaire à Clive Newell en sa qualité de «responsable» de cabinet du conseil économique G3, pour lequel il avait réalisé «une étude sur une société marocaine à des fins d'investissement», aucune preuve sur la vraie nature de ces allégations n'a été avancée. Des personnalités gouvernementales hollandaises disent s'intéresser de près au cas Omar Radi, tandis les médias hollandais n'y vont pas de main morte. Tout est prétexte pour casser du Maroc et ses institutions. Le dernier en date est le quotidien Trouw qui, dans son édition de jeudi dernier, a publié un article au vitriol dans lequel il traite le Maroc de tous les maux, innocente Omar Radi et... demande au gouvernement des Pays Bas d'intervenir.Dans sa diatribe, Trouw a même fait du réchauffé avec l'affaire Pegasus. Alors qu'aucune preuve n'a été fournie sur l'implication du Maroc, qui a porté plusieurs plaintes, et que ses détracteurs affichent actuellement profil bas et cherchent une sortie pas trop humiliante, Trouw continue d'accuser Rabat, sans l'embryon d'une preuve, d'avoir utilisé le logiciel de surveillance Pegasus. L'intention de nuire est sans ambages! Enfin, si Omar Radi n'est pas un ressortissant hollandais, alors qu'elle est le vrai mobile de l'agitation d'Amsterdam?