L'interférence dans ce dossier de quelques ONG a fait souffler un vent de fronde chez la société civile marocaine. Le procès en appel du journaliste indépendant marocain Omar Radi, qui purge une peine de six ans dans une double affaire d'«espionnage» et de «viol», a été reporté au 6 janvier 2022, a-t-on appris jeudi auprès de nos sources. Omar Radi, 35 ans, sulfureux journaliste aux écrits polémiques, a été condamné le 19 juillet à six ans de prison ferme. Arrêté en juillet 2020, il est accusé «d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat» et d'avoir reçu des «financements étrangers» en lien avec «des services de renseignement. Omar Radi a également été inculpé de «viol» et d'«attentat à la pudeur», après qu'une ex-collègue du site Le Desk l'a accusé de l'avoir agressée le 12 juillet 2020. Cette dernière sera entendue lors de la prochaine audience. Son complice, Imad Stitou, âgé de 32 ans, a écopé d'un an de prison, dont six mois ferme, dans l'affaire de viol. Poursuivi pour «non-assistance à personne en danger», il a quitté le Maroc et sera jugé par contumace. Les peines des deux ont été assorties d'un dédommagement de 200 000 dirhams à la partie civile, avec une contribution à hauteur d'un tiers pour Imad Stitou. Les deux hommes ont également été condamnés le 6 août dans une autre affaire à trois mois de prison avec sursis pour «ivresse publique». Omar Radi a été accusé d'«intelligence» avec un Belge, Arnaud Simons, avec qui il a eu des contacts en tant que «journaliste lorsqu'il travaillait à l'ambassade des Pays-Bas à Rabat». Le parquet avait précédemment mis en doute l'identité d'Arnaud Simons, affirmant qu'il s'agissait d'un «nom d'emprunt». Arnaud Simons, selon de récentes révélations, était en lien avec Omar Radi de 2012 à 2015. Des rapports ambigus qui suscitent les commentaires.