Dounia Filali, accusée avec son mari d'avoir proféré des propos antisémites, tente le tout le pour le tout afin de sauver la mise. Avec la complicité d'un Ali Lmrabet dont la radicalité préoccupe même ceux qu'il prétend défendre. Incapable de s'expliquer sur son passé antisémite, Dounia Filali multiplie les sorties audiovisuelles contre la probité des particuliers et des institutions publiques, presque toujours impunément, sans aucune considération aux principes de droit qui régissent cette matière si délicate de l'honneur. Alors que les motifs de sa demande de statut de réfugié sont toujours examinés par l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), cette agitatrice évite avec soin d'évoquer la polémique qui entoure ses frasques haineuses et son admiration à l'égard de Dieudonné M'Bala M'Bala, dit Dieudonné, coupable à plusieurs reprises des délits d'injure raciale et provocation à la haine. Dounia Filali et de son mari ont déversé, pendant des années, des propos violemment racistes, antisémites, sexistes et complotistes. «Diffamation publique et provocation à la haine et à la violence en raison de l'origine ou de l'appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion» selon la loi française. Le couple est soutenu désormais par le controversiste Ali Lmrabet, également promoteur du cas de l'escroc-voyou Zakaria Moumni. La nature "politique" de l'asile du duo Filali est un autre point qui plombe son dossier– la convention de Genève définissant le réfugié par bien d'autres motivations de craintes possibles (religieuses, nationales, raciales...) Le couple n'a jamais exercé d'activités politiques. La nature de la demande, l'exigence de vérité, la propension au soupçon qui règne en matière de reconnaissance de la qualité de réfugié, tend à s'appesantir désormais sur le couple. L'instruction est, comme toujours, fondée sur les déclarations écrites ou orales, le "récit". Les preuves matérielles sont très rares dans le cas du couple Filali. Pire, il est accusé d'avoir tenu des propos violemment antifrançais récemment exhumés par plusieurs médias. En France, Sammy Ghozlan, ancien président du Conseil des communautés juives (CCJ) de Seine-Saint-Denis et patron bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BVCA), et plusieurs personnalités publiques ont appelé les autorités françaises à ne pas accorder l'asile au couple sulfureux, confronté à un autre dilemme. Le juge de l'asile doit veiller «à ce que des informations précises et actualisées soient obtenues auprès de différentes sources telles que le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), sur la situation générale existant dans les pays d'origine des demandeurs d'asile». Cette exigence était est consacrée par la Cour européenne des droits de l'homme qui insiste sur la prévalence des informations issues des rapports produits par les institutions des Nations unies, en particulier du HCR, ainsi que d'associations internationales indépendantes de défense des droits de l'homme ou de sources gouvernementales. Or, si le juge doit se reposer sur la fiabilité, sur l'origine, sur l'objectivité, sur la pertinence et sur caractère impartial des sources, le nom du couple Filali n'a jamais figuré sur aucun rapport international.