S'il était élu, le candidat annonce qu'il supprimerait l'accord de 1968 facilitant le travail et le séjour des immigrés algériens. Le candidat d'extrême droite à la présidentielle française Eric Zemmour a dit lundi vouloir parler «entre hommes» avec les dirigeants algériens, écartant toute «repentance» de la France et annonçant qu'il supprimerait, s'il était élu, l'accord de 1968 facilitant le travail et le séjour des immigrés algériens. «C'est notre faiblesse qui rend les dirigeants algériens arrogants, mais ils respecteront des gens qui se respectent», a lancé Eric Zemmour, lui-même d'origine algérienne, devant l'Association de la presse étrangère (APE). «Ils comprendront ce que je leur dirai, qu'il n'y a aucune culpabilité française», a-t-il poursuivi, alors que les relations entre Paris et son ancienne colonie ont toujours été complexes et turbulentes, notamment sur les questions mémorielles. «Si nous avons colonisé l'Algérie pendant 130 ans, nous n'avons été ni les premiers ni les seuls, l'Algérie a toujours été une terre de colonisation, par les Romains, les Arabes, les Turcs, les Espagnols…» a ajouté Eric Zemmour. «La France a laissé plus de choses que tous les autres colonisateurs», a-t-il déclaré, citant «les routes, les instituts de santé que la France a laissés, le pétrole que la France a trouvé et qui permet de nourrir 40 millions d'Algériens». «Il y a eu des massacres, des affrontements, je ne le nie absolument pas, mais en face ils ne combattaient pas avec des roses, c'est l'histoire du monde», a-t-il lancé, à quelques mois du 60e anniversaire des accords d'Evian (18 mars 1962) qui ouvrirent la voie à l'indépendance de l'Algérie. « Aux dirigeants algériens, je dis : on parle entre hommes, entre gens responsables », a poursuivi Eric Zemmour, estimant que les deux pays avaient des choses à faire ensemble et des intérêts communs, comme la sécurisation du Mali. Mais «il faudra que l'Algérie arrête de considérer que la France est le déversoir de son excès démographique», a-t-il prévenu, se disant notamment déterminé à supprimer un accord franco-algérien de 1968 facilitant la circulation, le travail et le séjour des Algériens en France. Par ailleurs, «la repentance ne sera même pas un sujet de discussion», a-t-il conclu.