Le programme « Dirha Gha Zwina » [ NDLR, Tout finit par se savoir], diffusé hebdomadairement sur la chaîne YouTube officielle de Barlamane.com, révèle et soulève des débats et controverses sur les dossiers chauds de personnalités publiques. Dans l'émission de ce vendredi 14 janvier, Badria Atallah évoque le scandale du régime militaire algérien, après que l'équipe nationale algérienne gagnante de la Coupe arabe des nations de football ait remis le trophée au chef de l'armée, Chengriha, à la place du président du pays, Abdelmajid Tebboune. Le général fin connaisseur du protocole, a malgré tout, gardé en main la coupe sans la passer au président algérien. Après ce scandale, s'en est suivie l'attaque des médias officiels algériens contre Faouzi Lakjaa, membre de la Confédération africaine de football et président de la Fédération royale marocaine de football. Pour mémoire, Chengriha avait exhorté l'équipe algérienne de revenir victorieuse. Quand le match contre l'équipe du Sierra Leone s'est soldé par un match nul, le régime algérien a poussé la presse aux ordres à diffuser la fake news selon laquelle Lakjaa était derrière la programmation des matchs de foot de la CAN et, ce faisant, ceux de l'Algérie à 14h, à l'heure où il fait chaud. Badria Atallah rappelle que le tirage au sort des matchs a été fait il y a 6 mois en présence du président de la fédération algérienne de football et que Lakjaa était absent, vu ses autres obligations nationales. La presse algérienne s'en était faite l'écho dans la joie et l'allégresse. D'autant que le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, est sud-africain. D'ailleurs, durant tout le semestre qui a séparé le tirage au sort du premier match algérien au Cameroun , ni le pouvoir ni la presse algérienne n'a fait de commentaires sur les horaires des matchs. C'est à la suite du match nul qu'ils ont affutés leurs couteaux. Badria Atallah précise qu'il n'est pas étonnant que quand les Algériens sortent protester et manifester dans les rues, ils réclament un gouvernement civil et non pas militaire, qui est en place depuis l'indépendance de l'Algérie. Dans un autre contexte, Badria Attalah évoque les débordements successifs de l'avocat de Mohamed Ziane, qui s'est ostensiblement enrichi à l'époque des plus puissants commis de l'Etat que le Maroc ait connu : Basri, Guedira et Oufkir. Bien que le pays ait entamé un tournant décisif depuis cet époque, Ziane est resté ancré dans l'époque d'antan, insultant au passage, tous ceux qui s'opposent à sa personne. Il prône une nouvelle approche de la profession d'avocat, qui est « le rapport sexuel avant la défense », ajoute Badria Atallah. Son comportement rappelle les scandales qui défraient la chronique « sexe contre notes » dans certaines universités. Badria Atallah souligne que fort heureusement les professeurs impliqués ont fait profil bas et n'ont pas cherché à détourner leurs méfaits sous couvert de procès politiques contre leurs personnes ou pour camoufler de pseudo-détournements de fonds à l'université. Ziane lui, en revanche, a extorqué et fait changer ses victimes contre sexe, comme en témoignent différentes femmes sur les réseaux sociaux (dont une réside aux Emirats arabes unis), preuves à l'appui. La justice tranchera, commente Atallah. L'Histoire retient que Ziane est l'avocat qui a fait condamner injustement le militant Noubir Amaoui à deux ans de prison en 1992. Il avait seulement déclaré à un media espagnol que le pays devait envisager une campagne d'assainissement contre les corrompus. Il visait certains ministres. A l'époque, Ziane gagnait tous ses procès au vu de ses accointances et au vu du climat de ces années-là. En ce temps-là, Ziane pourchassaient tous ceux qui réclamaient la campagne d'assainissement. Aujourd'hui, Ziane accuse un Etat entier de vol. Il pose des questions sur l'argent des phosphates et de Tata, comme Dounia Filali, une autre « militante » de la dernière heure et spécialiste des téléphones contrefaits, pose celle sur l'argent du gaz de Tendrara. Badria Atallah le confronte en lui disant qu'il devrait revoir l'origine de ses propres acquisitions au Maroc et hors territoire national. Quant aux revenus des phosphates aujourd'hui, ainsi que le déclarent en toute transparence l'Office des Changes et Mostafa Terrab, ils sont investis dans les villes vertes, les établissements supérieurs, les complexes éducatifs et industriels, comme, à titre d'exemple, la fondation Phosboucraa au Sahara.