Trois gendarmes nigériens ont été tués vendredi dans l'explosion d'une mine artisanale dans le département de Torodi (sud-ouest) proche du Burkina Faso, a annoncé le président nigérien Mohamed Bazoum. « J'ai une pensée particulière pour les familles de trois gendarmes morts aujourd'hui (vendredi), non loin de Torodi suite à l'explosion d'une mine posée sur la route par des terroristes criminels », a indiqué Mohamed Bazoum, au cours d'une présentation de voeux du nouvel an. Le département de Torodi est situé dans le sud-ouest de la région de Tillabéri, qui se trouve dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, devenue un repaire des terroristes sahéliens, dont l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Mohamed Bazoum s'exprimait vendredi à l'occasion d'une cérémonie à la présidence où responsables militaires et civils nigériens ainsi que des diplomates étrangers présentaient leurs voeux de Nouvel An au chef de l'Etat, rapportent des médias. Sur la question « du défi de lutte contre le terrorisme », le Niger « aborde 2022 avec la même détermination » et « compte pour cela sur des forces de défense et de sécurité plus aguerries mieux équipées », a-t-il assuré. Depuis des années, l'ouest du Niger est régulièrement visé par les assauts de groupes islamistes, en dépit du déploiement massif des forces nationales anti-jihadistes et de l'état d'urgence en vigueur. « La frontière entre le Niger le Burkina est devenue un refuge pour les terroristes qui y ont installé plusieurs bases logistiques », a reconnu mi-décembre dernier Alkassoum Indatou, le ministre nigérien de la Défense. Dans sa partie Sud-Est, le Niger fait également face depuis 2015 aux attaques meurtrières de Boko Haram et du groupe Etat islamique en Afrique de l'ouest (Iswap).