Fuyant les violences dans le nord-ouest du Nigeria, 23.000 personnes ont quitté leur pays pour le Niger en avril et 19.000 Nigériens se sont déplacés à l'intérieur du pays, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Les violences dans le nord-ouest du Nigeria en avril ont conduit 23.000 personnes à fuir vers le Niger, et 19.000 Nigériens à se déplacer à l'intérieur de leur pays, a annoncé mardi 12 mai le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Quarante-sept personnes ont été tuées dans des attaques de bandits armés à moto contre cinq villages de l'État de Katsina dans le nord du Nigeria le 18 avril. Selon la police, il s'agit de gangs criminels, spécialisés dans le vol de bétail et les enlèvements contre rançon. La région de Diffa, située dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, théâtre d'attaques constantes des jihadistes nigérians de l'Iswap (État islamique en Afrique de l'Ouest) et de Boko Haram, abrite plus de 300.000 réfugiés nigérians et déplacés internes. Dans les régions de Tillabéri et Tahoua, dans l'ouest du Niger, où sévissent des groupes jihadistes sahéliens, dont l'État islamique au Grand Sahara (EIGS), quelque 80.000 personnes ont été contraintes de se déplacer. Le centre du Sahel est touché par les violences jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l'ONU.