Le convoi de soldats de l'ONU a «heurté un engin explosif improvisé à Tessalit», dans le nord-est du pays, samedi. Le secrétaire général des Nations unies appelle les autorités maliennes à identifier les responsables et à les traduire en justice. Un casque bleu de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali, a été tué et quatre autres grièvement blessés «après que [leur] convoi a heurté un engin explosif improvisé à Tessalit», dans le nord-est du pays, près de la frontière algérienne, samedi 2 octobre. «Cet incident est un triste rappel du danger permanent qui pèse sur nos casques bleus et des sacrifices consentis pour la paix au Mali», a souligné le chef de la Minusma, El-Ghassim Wane, dans un communiqué de l'ONU. « L'attaque lâche intervenue aujourd'hui ne fait que renforcer la détermination de la Minusma à soutenir le Mali et son peuple dans leur quête de paix et de stabilité », a-t-il assuré. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé «ses profondes condoléances à la famille de la victime, ainsi qu'au gouvernement et au peuple égyptiens», ce qui laisse supposer que la victime était égyptienne. Antonio Gutteres a également affirmé «la solidarité des Nations unies avec le peuple et le gouvernement du Mali». Des attaques qui «peuvent constituer des crimes de guerre» «Le secrétaire général rappelle que les attaques contre les soldats de la paix des Nations unies peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international. Il appelle les autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de ces attaques afin qu'ils soient traduits en justice rapidement», selon un communiqué diffusé par son porte-parole, Stéphane Dujarric. En avril, quatre casques bleus tchadiens de la Minusma avaient été tués dans une attaque djihadiste contre leur camp à Aguelhok, également dans le nord-est du Mali. En février, une vingtaine d'autres avaient été blessés dans le centre du pays lors d'une attaque contre leur base. La Minusma, déployée au Mali depuis 2013, est actuellement la mission de maintien de la paix des Nations unies qui a subi le plus de décès au monde, avec 145 tués dans des actes hostiles recensés au 31 août, selon les statistiques de l'ONU.