Rien ne va plus en la France et l'Algérie alors que les deux pays doivent bientôt commémorer les 60 ans de la fin de la guerre d'Algérie et son indépendance. Le régime algérien a de nouveau manifesté son dépit dimanche après les déclarations d'Emmanuel Macron, en interdisant de facto le survol de son territoire aux avions militaires français en partance pour la bande sahélo-saharienne, après avoir rappelé samedi son ambassadeur en France, au moment où l'état-major français a dit qu'il n'a pas d'inquiétude à ce stade. En Algérie, l'onde de choc des déclarations du président français, retranscrites samedi par le quotidien Le Monde et non démenties par l'Elysée, tenues lors d'un échange avec une vingtaine de jeunes descendants de protagonistes de la Guerre d'Algérie (1954-1962), s'étend. Emmanuel Macron y estime qu'après son indépendance, le pays s'est construit sur une rente mémorielle, entretenue par le système politico-militaire. Il a évoqué aussi une histoire officielle totalement réécrite qui ne s'appuie pas sur des vérités mais sur un discours qui repose sur une haine de la France.