En Algérie, la répression dirigée contre les sympathisants du Hirak, en marge du 133ème vendredi de mobilisation populaire est systématique, tandis que l'hostilité à l'égard du Maroc est omniprésente dans la revue « El Djeich ». En ce 133ème vendredi de mobilisation populaire du Hirak, le durcissement de la répression à l'encontre des manifestants est marqué par l'arrestation du militant Abdennour Saidi amputé des deux jambes, retranscrite dans la caricature, signée « Aïnouche ». Parallèlement, en guise de dissuasion, les autorités ont déployé d'importants dispositifs sécuritaires, à Beni Ourtilane (Wilaya de Sétif), ainsi qu'à Kherrata,, ayant entravé les marches des sympathisants du Hirak. Face à ces mesures de rétorsion, la mobilisation s'est exportée à la faveur des manifestants résidant à l'étranger, notamment à Milan, où un sit-in de la diaspora algérienne a été observé devant le Consulat d'Espagne, en soutien avec les détenus d'opinion, tout en réitérant la revendication de l'instauration d'un Etat civil, non militaire. * * Sur le volet médiatique, les relais du régime sont à l'œuvre pour véhiculer sciemment la désinformation diligentée par le régime, à l'image d'« Echourouk », ayant prétendu une portée « massive » de l'hashtag « جزائريون يقاطعون أصوات مغاربية » parmi les internautes algériens, afin d'appeler au boycott du site web « Maghrebvoices », qui aurait « un favoritisme pour le Royaume et ses intérêts ». Néanmoins, force est de constater que la Toile n'a observé aucune campagne en ce sens. Dans cette veine, la virulence de la junte militaire s'est reflétée dans la dernière édition de la revue « El Djeich », extension médiatique du ministère de la Défense, pour avoir mentionné à outrance le Maroc et le « Makhzen », respectivement à 86 et 12 reprises, dans un document de 64 pages. De surcroît, il convient de relever une confusion monumentale de l'éditorial, se référant à Omar Hilale en tant que « ministre marocain auprès des Nations-Unies ». Dans ce cadre, cette revue a consacré, outre son dossier classique concernant la « cause sahraouie », un volet à la rupture des relations diplomatiques avec le Royaume, muni d'allégations de politiques, aux antipodes des rapports de bon voisinage et se targuant d'une diplomatie algérienne « sur tous les fronts ». Enfin, un autre dossier a été instrumentalisé, afin d'encenser l'armée algérienne, notamment son intervention pour faire face aux incendies.