A l'instar de Brahim Ghali, l'Algérie n'hésite pas à fournir des faux passeports au Hezbollah, selon les révélations d'un ex officier de l'armée algérienne. Un témoignage qui confirme les liens entre le Polisario et l'organisation pro-iranienne. Il semble que l'affaire de Brahim Ghali ne soit pas un hasard de l'histoire, les autorités algériennes ont l'air habituées de faciliter le déplacement à travers le monde de membres "de mouvements de libération" grâce à de faux documents diplomatiques. Un certain nombre de ses bénéficiaires de ses "coup de main" sont recherchés pour terrorisme ou des crimes de guerre. Ces barbouzeries du régime algérien ont été mis dévoilés par le journaliste, Hicham Aboud, et ancien officier de l'Armée nationale populaire. Lors d'une émission diffusée sur une chaine algérienne et sur sa chaine YouTube, le journaliste a précisé que les autorités algériennes avaient permis l'exfiltration d'éléments du Hezbollah, impliqués dans des activités terroristes, en leur accordant les faux passeports diplomatiques. Selon Hicham Aboud, les autorités algériennes auraient même escorté des membres du Hezbollah jusqu'à leur pays. Un mode opératoire qui rappelle le scandale du Chef du Polisario Brahim Ghali, qui a été accueilli en Espagne, grâce à un passeport falsifié sous l'œil complice les autorités espagnoles pour éviter que Ghali soit interpellé par la Justice pour les plaintes déposées à son encontre. Les conséquences de cet acte se font sentir jusqu'à présent, tant la crise diplomatique entre Rabat et Madrid prend plus d'ampleur à fur et à mesure que le temps passe. Pendant son allocution, le dissident algérien reconnait de façon primesautière le soutien de l'Etat algérien et ses services de renseignement aux différents mouvements séditieux et séparatistes, qu'il qualifie, par euphémisme, de « progressistes » et « mouvements de libération ». « Il s'agit d'une bombe atomique dans les mains de l'Algérie », a-t-il reconnu sur un ton ironique. Ainsi, il s'agit d'une reconnaissance tacite des liens qu'entretient l'Algérie avec les milices du Hezbollah et l'Iran, que le Maroc accuse de soutenir le Polisario militairement et logistiquement. En effet, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine Nasser Bourita a dénoncé, lors de sa réunion avec l'American Israeli Public Affairs Committee (AIPAC), le rôle déstabilisateur que joue l'Iran qui soutient le font séparatiste à travers le Hezbollah. Rappelons que Hicham Aboud est un journaliste dissident établi en France et l'une des figures médiatiques les plus en vues de l'actuel Hirak. Ancien officier de l'armée algérienne, il avait occupé la fonction de rédacteur en chef de la revue officielle de cette armée, le sulfureux magazine « El Djeich ». Il a ensuite évolué dans le circuit de la diplomatie parallèle avec des accointances assumées avec les services sécuritaires officiels et officieux du voisin de l'Est. Exilé puis revenu en Algérie à l'époque du Président déchu Bouteflika, il est le promoteur de plusieurs médias privés qui lui ont valu de nombreuses condamnations à des peines de prison qu'il évitera en s'établissant en France. Condamné à plus de dix années de prison, il a été récemment accusé du motif farfelu de collaboration avec des groupe terroristes et son nom figurait parmi les quatre dissidents numériques dont les célèbres Amir DZ et Larbi Zitout, contre lesquels le régime des généraux avait annoncé avoir émis des mandats d'arrêt internationaux, avant de se rétracter.