Le régime algérien, impopulaire et en déficit de légitimité, veut accuser le Maroc d'être impliqué dans les incendies qui ont ravagé le nord de l'Algérie ces derniers jours. La déconnexion du pouvoir sécuro-militaire est totale. Des bombardiers d'eau venus de l'étranger sont entrés en action pour combattre les gigantesques incendies de forêt qui ont ravagé le nord de l'Algérie. Les feux ont fait au moins 90 morts. Vingt-deux suspects sont en détention. L'Algérie ne compte que quelques centaines de pompiers et ne dispose d'aucun bombardier d'eau pour lutter contre les incendies de forêt. Alors que quelques médias algériens stigmatisaient les carences de services d'incendie et de secours, s'alarmant de défaillances, connues de longue date, l'Algérie a décidé de «revoir» ses relations avec le Maroc, accusé, selon elle, d'être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays, selon un communiqué de la présidence algérienne. Cette décision a été prise lors d'une réunion extraordinaire du Haut conseil de sécurité algérien, présidée par le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune et consacrée à l'évaluation de la situation après les gigantesques feux de forêt qui ont fait au moins 90 morts dans le nord du pays. Théories du complot, annonces fallacieuses d'attentats, attaques ad hominem et calomnies contre des adversaires en tout genre… En Algérie, les fausses informations nourries par la régime attisent les divisions politiques et régionales. Le président Tebboune a affirmé que la plupart des incendies étaient d'origine «criminelle» sans preuves. Les dirigeants algériens, critiqués, ont choisi d'accabler une organisation indépendantiste kabyle basée à Paris, et de l'accuser d'être impliquée dans ces incendies et dans le lynchage d'un homme accusé à tort de pyromanie en Kabylie (nord-est), la région la plus touchée par les feux. Ils ont également mis en cause le mouvement islamo-conservateur Rachad établi à Londres. Ces deux mouvements, bêtes noires du pouvoir algérien, sont illégaux en Algérie où ils ont été classés comme «organisations terroristes» le 18 mai.