Le Délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek, a exposé, mardi, les efforts d'amélioration des conditions de détention au Maroc, devant un parterre d'ambassadeurs et de diplomates accrédités dans le Royaume. S'exprimant lors de la 103e édition du Carrefour diplomatique, M. Tamek a mis en exergue les principaux programmes et projets engagés par la délégation générale pour gagner le pari de l'humanisation des conditions de détention et la préparation à la réinsertion des détenus après leur libération. Il a évoqué les actions menées pour la modernisation de la gestion pénitentiaire et le renforcement des procédures de gouvernance, à travers notamment la valorisation des ressources humaines, le développement de la digitalisation ou encore l'adoption d'une approche genre. Ainsi, la DGAPR a intensifié les programmes de réinsertion des détenus en focalisant son travail sur l'éducation, l'alphabétisation, la formation professionnelle et artistique, ainsi que l'organisation d'activités sportives, culturelles et religieuses au profit des détenus, a-t-il énuméré, insistant sur la place centrale accordée à la dimension des droits humains dans la prise en charge des groupes vulnérables. Le Délégué général a mis en lumière la modernisation de la procédure de traitement des plaintes des détenus en y centralisant l'accueil et le traitement au niveau de l'Inspection générale. Par ailleurs, M. Tamek n'a pas manqué d'évoquer la situation des détenus étrangers purgeant leurs peines au Maroc et les initiatives déployées par la DGAPR au profit de cette catégorie, notamment en matière de facilitation des visites des représentants des missions diplomatiques à leurs compatriotes. Dans une déclaration, le président de la Fondation diplomatique, Abdelati Habek, a relevé que cette manifestation a permis aux ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques à Rabat, de s'informer des différentes stratégies de la DGAPR, notamment en matière de lutte contre la radicalisation et l'extrémisme dans les établissements pénitentiaires et de réinsertion des détenus après leur libération. Le Royaume a fait de l'humanisation des conditions de détention un axe majeur du respect des droits de l'Homme, soulignant que cet effort va aider les détenus à retrouver la vie sociale en tant que bons citoyens. Cette rencontre, organisée en partenariat entre la Fondation diplomatique et la DGAPR, a été une occasion de faire l'état des lieux de la stratégie de la DGAPR pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19) dans les établissements pénitentiaires, expliquer les méthodes suivies pour la gestion des grèves de faim et présenter les programmes de réinsertion des détenus impliqués dans des affaires de terrorisme ou d'extrémisme.