La circulation du nouveau variant en Algérie, qui représente 70 % des échantillons prélevés dans les villes algériennes. Des récits poignants ou des appels à l'aide pour un proche ayant besoin d'une prise en charge pour la Covid-19 à l'hôpital étaient publiés sur les réseaux sociaux. Un cri populaire qui a retenti et secoué les réseaux sociaux en Algérie avec des hashtags destinés à sauver la vie de milliers de personnes infectées par la Covid-19, «bloquées» dans les salles de réanimation d'un grand nombre d'hôpitaux de le pays. Le dispositif sanitaire du pays, débordé, est au bord de l'asphyxie. Les hôpitaux engorgés refusent des patients, obligeant les familles désespérées et à bout de solutions à chercher de l'oxygène pour soigner les malades et les mourants à domicile. Au total, officiellement, 173 922 personnes ont été contaminées en Algérie par le coronavirus qui a fait 4 329 morts. Les experts pensent que ces chiffres sont largement en dessous de la réalité, en raison du nombre très insuffisant de tests, et du manque de traçage des cas. La crise sanitaire étouffe l'Algérie. Des mosquées fermées dans 35 gouvernorats et ces dernières semaines, l'Algérie a connu une augmentation record et sans précédent des cas depuis le déclenchement de la pandémie dans le pays fin février 2020. Le variant Delta a atteint 70% du total des contaminations en Algérie, selon les confirmations officielles. «Je ne peux pas respirer» est le premier hashtag qui a envahi les réseaux sociaux, après que de nombreux hôpitaux en Algérie eurent enregistré un manque d'oxygène. Une rareté qui a causé la mort d'une trentaine de patients comme cela s'est produit dans les hôpitaux de Tlemcen, Skikda et autres. Sur le Web, les internautes fustigent «l'échec des autorités algériennes à gérer la troisième vague de la pandémie», ainsi que ce qu'ils appelaient «leur incapacité à fournir de l'oxygène pour sauver la vie des patients en détresse». D'immenses files d'attente, des familles prêtes à payer des prix exorbitants : dans plusieurs régions algériennes la quête d'oxygène pour les malades de la Covid-19 est devenue une course contre la montre en pleine troisième vague de la pandémie. La pandémie a mis en évidence la grande précarité du système de santé algérien fragilisé depuis des décennies par un sous-investissement chronique, la corruption, l'incurie administrative, les pénuries d'oxygène se sont fait sentir dès la première vague, en parallèle au manque criant de lits en réanimation. Un grand nombre de bouteilles d'oxygène ont été vendues au prix de 30 000 dinars (222 dollars), avant d'être écoulées dans le marché noir à 100 000 dinars (742 dollars). Des bouteilles détournées des circuits officiels de rationnement avec des complicités internes souvent à haut niveau. L'Algérie manque aussi cruellement de médicaments pour traiter les malades les plus gravement atteints par le Covid-19. Comme toute pénurie, synonyme de profit, un marché noir s'est organisé mais aussi des mouvements de solidarité en ligne. Alors que la Fédération algérienne des médecins a reconnu que la crise de l'oxygène en Algérie était due à «la mauvaise distribution, la mauvaise gestion et l'utilisation intensive de cette substance vitale à la suite de la propagation du mutant delta en Algérie». Le «Syndicat des médecins algériens a estimé que la situation épidémiologique en Algérie avait atteint un «degré critique», mais a souligné «la possibilité d'inverser et de contrôler la situation et d'éviter l'effondrement du système de santé».