Les pénuries d'oxygène en Algérie ont entraîné un délai de cinq jours d'attente au moins pour obtenir des recharges. La demande pour ce gaz a augmenté de 200% depuis le début de la troisième vague. Les commentateurs n'hésitent pas à remettre en cause l'incurie du régime et de ses institutions. Les cas graves en Algérie ne cessent d'affluer dans les hôpitaux, les bouteilles d'oxygène se vidant plus promptement qu'elles ne peuvent être remplies. L'Algérie compte actuellement près de 54 240 personnes malades de la Covid-19, dont 4 200 morts, provoquant une saturation des services de santé dans ce pays de 44 millions d'habitants où quelque 167 200 cas de contamination avérée ont été enregistrés depuis le début de la pandémie, selon des chiffres officiels. Dans plusieurs grandes villes algériennes, les habitants bravent le couvre-feu imposée dans une quête désespérée d'oxygène pour permettre à leurs proches malades de la Covid-19 de respirer, alors que l'épidémie fait rage dans le pays, qui craint un scénario catastrophique. Des vidéos montrant des malades de la Covid-19 morts d'asphyxie cette semaine dans un hôpital à court d'oxygène, dans le nord de la capitale, une région en proie à une forte recrudescence des cas et dont le système de santé est vétuste, ont provoqué une onde de choc. Dans la capitale Alger où le bilan continue de s'alourdir, des équipes de volontaires se mobilisent pour enlever les corps des victimes mortes chez elles. Cette nouvelle vague intervient alors que le pays est ébranlé par une crise politique et économique tenace et que de nombreux médecins et personnels de santé sont en grève longue en signe de protestation contre le manque de moyens. La campagne vaccinale est extrêmement lente et à ce jour moins de trois millions de personnes ont été vaccinées. Une situation qui a poussé plusieurs voix de la société civile à s'indigner. Réaction de Nabila Smail, avocate militante et défenseur des détenus du Hirak, également membre influent du FFS.