La justice marocaine a décidé mardi de reporter le procès du journaliste Soulaiman Raissouni au 1er juillet. Le juge «a décidé de poursuivre le procès en l'absence de Soulaiman», a déclaré l'avocat de l'accusé Miloud Kandil au terme d'une séance houleuse. Raissouni n'avait déjà pas assisté aux deux dernières audiences. Soulaiman Raissouni est poursuivi pour «agression sexuelle» après une plainte déposée par un militant LGBTQ pour des faits survenus fin 2018. L'administration pénitentiaire (DGAPR) a accusé Raissouni de «chercher à tromper l'opinion publique en observant une pseudo-grève de la faim». Dans une salle voisine de la cour d'appel de Casablanca, le juge «a rejeté l'ensemble des demandes et irrégularités» formulées par les avocats de Omar Radi, accusé de viol et d'espionnage. Au Maroc et à l'international, des défenseurs des droits humains, des intellectuels, des hommes politiques et des journalistes réclament que dossier soit à l'abri des interférences massives étrangères, après la visite problématique au Maroc du secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, et l'expulsion du propagandiste belge Christophe Marchand. L'arrivée du citoyen belge concerné par la mesure d'interdiction d'accès au territoire national et connu pour ses positions hostiles envers le Maroc, notamment celles attentatoires à son intégrité territoriale, "n'est qu'une simple tentative de sa part pour exploiter la présence dans le Royaume pour perturber le déroulement d'une affaire en justice", a précisé la délégation interministérielle aux droits de l'homme.