Le procès de Soulaiman Raissouni, 48 ans, jugé pour attentat à la pudeur avec violence et séquestration après la plainte d'un militant LGBT, a été renvoyé au 22 juin. Le procureur du roi près la cour d'appel de Casablanca dément catégoriquement les allégations sur les divers atermoiements du procès de Soulaiman Raissouni, soulignant que «c'est l'accusé qui fait traîner la procédure en longueur sous diverses raisons». Au même moment, les avocats de la victime accusent la défense de vouloir «faire sombrer cette affaire, à travers des contradictions, des hypothèses et des mensonges». Le procès de Soulaiman Raissouni a été une nouvelle fois renvoyé au 22 juin, après une audience tendue où sa défense a multiplié les interventions houleuses qui plaident pour la reconnaissance de l'incapacité de l'accusé de continuer à assister au procès, alors que le juge comme le procureur estiment que «le choix personnel de l'accusé ne pouvait entraver le début du procès» tandis que les avocats de la victime réclament «l'équité procédurale et le respect du libre fonctionnement des institutions judiciaires». Selon le parquet, Soulaiman Raissouni «retarde l'échéance de son procès à l'appui de plusieurs demandes de remises» niant en même temps que sa santé soit «gravement atteinte». Le parquet a ensuite contesté cette assertion en mentionnant des documents pénitentiaires, dont un certificat médical affirmant le contraire, et indiquant que, selon son dossier, l'état de santé de Raissouni est «normal». Il rappelle également que «l'instruction a été encore une fois faite en dehors de la présence de l'accusé malgré toutes les garanties qui lui ont été offertes, refusant toute comparution personnelle devant le tribunal» et que «la défense a présenté ses arguments afin que soit consacré le droit au procès équitable». «L'audience relative à cette affaire reprendra le 22 juin, le tribunal portera à l'accusé assignation à comparaître et une sommation lui sera faite dans ce sens, conformément à la loi», conclut le communiqué.