La justice avait rejeté toutes ses demandes de remises en liberté provisoire depuis son interpellation fin mai 2020. Il est jugé devant la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca. Le procès de Soulaiman Raissouni, qui refuse de s'alimenter depuis une soixantaine de jours, a repris ce 15 juin, après plusieurs audiences tendues. Vers onze heures, la cour est entré en séance, et les présents occupaient leurs sièges. La salle offrait un aspect calme. Alors que sa défense s'était déclarée «incapable» de plaider au regard de sa santé, Barlamane.com a appris que Raissouni a observé une sorte de grève sur le tas à l'intérieur de la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca. Selon nos sources, «Raissouni a refusé de sortir au tribunal, il s'est ravisé après avoir donner l'impression de quitter les lieux avant de rebrousser chemin». Conséquence directe de cette nouvelle péripétie : procès retardé. Le juge comme le procureur estimaient que le choix personnel de l'accusé de s'abstenir de s'alimenter ne pouvait entraver le début du procès. Le juge se résoudra peut-être à renvoyer une nouvelle fois l'audience. «La cour jugera avec impartialité; le désir de rechercher la vérité au gré des passions du dehors ne peut être qu'exécrable. Il paraît que l'objet et les moyens de l'accusation n'offraient plus qu'un intérêt secondaire à la faveur de quelques tentatives de politiser mon affaire» avait déclaré Adam M, victime de Raissouni.