Le procès de Omar Radi, en détention préventive depuis dix mois, a été renvoyé mardi au 15 juin après que sa défense a déroulé de supposées «irrégularités» qui ponctuent le volet espionnage de son affaire. Lors de cette audience de plus de quatre heures à la Cour d'appel de Casablanca, les avocats de Omar Radi ont évoqué des «interrogatoires répétitifs» mais aussi la «détention "arbitraire"» de leur client. Oma Radi est poursuivi pour «viol» et pour «atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat» avec «financement de l'étranger», deux affaires différentes, instruites et jugées conjointement. Mohamed Messaoudi, avocat de l'accusé, prétend que la police «n'a pas respecté» la procédure «en omettant de notifier tous ses droits» à Omar Radi durant les interrogatoires «marathoniens» qui ont précédé son arrestation en juillet 2020. Le juge se prononcera jeudi au sujet de la liberté provisoire, refusée à plusieurs reprises. Le parquet et la partie civile répondront à la prochaine audience, la semaine prochaine, aux «irrégularités» listées. Le procès de Soulaimane Raissouni, 48 ans, va reprendre quant à lui jeudi. Poursuivi pour «agression sexuelle», il est maintenu en détention provisoire depuis un an et sa victime dénonce une politisation excessive de ce dossier. Les soutiens des deux accusés multiplient publications alarmistes et théories complotistes sur leur état. Les autorités, elles, ont constamment mis en avant l'indépendance de la justice et la conformité des procédures.