Le bras droit de Brahim Ghali a reconnu au site Okdiario que Brahim Ghali «envisage de s'échapper dès qu'il sort de l'hôpital»: «Il quittera l'Espagne, il n'ira pas devant le juge». Nasser Bourita, lui, était catégorique : «C'est à Madrid que se trouve la clef de la situation». Le bras droit de Brahim Ghali et numéro deux du Front Polisario, Salem Lebsir, a avoué au site Okdiario, dans une interview exclusive, que le chef du Polisario «envisage de quitter l'Espagne dans les prochains jours sans se déclarer devant la Cour nationale, où il est accusé de crimes de terrorisme, de génocide et de torture, entre autres». «Tout est faux. Dès qu'il aura récupéré, ce qui sera dans 10 jours, il quittera le pays. Il ne comparaîtra pas devant le juge», assure ce responsable soupçonné d'être le complice Ghali dans ses crimes. Okdiario rappelle que «c'est la première fois qu'une personne de l'entourage de Ghali s'exprime dans les médias après le déclenchement de la plus grande crise diplomatique depuis des années entre l'Espagne et le Maroc». L'affaire Brahim Ghali prend donc une nouvelle tournure et un terrain de compromis pour les questions restées ouvertes serait très difficile à trouver sans quelque bonne volonté de la part de l'Espagne, laquelle doit déclarer cette intention de juger Ghali avec la clarté nécessaire pour rendre impossible tout autre malentendu. Le chef du Tribunal central d'instruction numéro 5 de l'Audience nationale, Santiago Pedraz, «a rouvert l'enquête contre Brahim pour crimes de génocide, blessures, détention illégale, terrorisme, torture et disparitions et l'a convoqué le 1er juin», affirme la même source. Cependant, Lebsir a catégoriquement assuré à Okdiario que «Ghali n'ira pas témoigner», dénonçant «des démarches qui ne visent qu'à ternir l'image de Ghali» «Au moment où plusieurs agents de la police nationale se sont présentés au centre hospitalier pour notifier à Ghali la convocation judiciaire, le chef du Front Polisario a refusé de signer le document, affirmant qu'il devait d'abord consulter l'ambassade d'Algérie et certaines personnes en qui il a confiance», rappelle la même source.