Les victimes de Toufik Bouachrine ainsi que Hafsa Boutahar et le board de l'Association marocaine des droits des victimes (AMDV), qui a tenu récemment son assemblée générale constitutive, ont rompu le jeûne du ramadan samedi 1er mai, un dîner qui a consacré la mobilisation contre les violences sexuelles. Les victimes de Toufik Bouachrine et des membres de l'Association marocaine des droits des victimes (AMDV) ont partagé le repas rupture du jeûne après le coucher du soleil, samedi 1er mai, avec une assemblée d'environ 23 personnes, composée d'acteurs de la société civile et associative. Hafsa Boutahar, accusatrice de Omar Radi, était également attablée, laquelle dénonce les tentatives de poser son dossier sur le terrain politique, affirmant qu'il doit être traité conformément au droit commun. Un soutien sans conteste a été apporté aux victimes «pour pouvoir se reconstruire, s'exprimer et défendre leurs droits». Taoufik Bouachrine, avait été condamné à quinze ans de prison ferme pour «traite d'êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol» par la chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca, en octobre 2019. L'accusation a reposé notamment sur deux plaintes, trois témoignages à charge et 50 vidéos saisies dans le bureau du journaliste lors de son arrestation. Le procès de Omar Radi, en détention préventive depuis fin juillet 2020 pour des accusations de viol et d'espionnage, reprendra le 18 mai. Il est accusé à la fois d'avoir reçu des «financements étrangers», d'«atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat» et de «viol» dans deux affaires jugées concomitamment par la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca. La demande de sa remise en liberté formulée par sa défense a été rejetée.