Un sondage publié mercredi par l'institut Datafolha a montré que 43 % des Brésiliens jugent que le président Bolsonaro est «le principal responsable» de l'aggravation de la situation sanitaire dans le pays. Le Brésil a enregistré mercredi 90 303 nouveaux cas de contamination à la Covid-19 en 24 heures, un record, ainsi que 2 648 nouveaux décès, portant la moyenne quotidienne sur les sept derniers jours à 2017, la plus élevée depuis le début de la pandémie. Avec ces deux nouveaux records, ce pays de 212 millions habitants totalise à présent 284 775 morts, le deuxième pire bilan après les Etats-Unis, et 11 693 838 personnes infectées. Le nombre de morts enregistrés lors des dernières 24 heures est seulement inférieur à celui de mardi (2841). Avec une occupation à plus de 80 % des lits de soins intensifs dans 24 des 27 Etats du pays, le Brésil semble plus que jamais débordé par la pandémie, alors que le président Jair Bolsonaro a changé de ministre de la Santé pour la troisième fois lundi. Le nouveau ministre, Marcelo Queiroga, a assuré mercredi en conférence de presse qu'il disposait de l'«autonomie» nécessaire pour «procéder à des ajustements» dans la stratégie de lutte contre le coronavirus. Il remplace Eduardo Pazuello, général dépourvu de toute expérience médicale et très critiqué pour sa gestion chaotique de la crise sanitaire et un démarrage très lent de la campagne de vaccination. Quelque 9,3 millions de personnes ont reçu la première dose, soit environ 4,4 % de la population, et 3,1 millions la seconde. «Nous parviendrons à réduire le nombre de décès avec des politiques de distanciation sociale et en augmentant la capacité de nos hôpitaux», a affirmé ce cardiologue, des propos qui vont à l'encontre du discours anticonfinement du président Jair Bolsonaro. Un sondage publié mercredi par l'institut Datafolha a montré que 43 % des Brésiliens jugent que le président Bolsonaro est «le principal responsable» de l'aggravation de la situation sanitaire dans le pays. «La situation au Brésil doit servir d'avertissement. Pour maintenir le virus sous contrôle, il faut une attention continue de la part des autorités de santé publique et de l'ensemble des dirigeants», a déclaré mercredi Carissa Etienne, directrice de l'Organisation Pan-Américaine de la Santé (OPS).