Bouchta Charef, ancien recruteur du groupe terroriste Front al-Nosra en Syrie, avait affirmé en 2011 avoir été victime de sévices lors de sa détention dans les locaux de la DGST marocaine. Il dément aujourd'hui ces cyberpropagandes. Libéré le 24 août 2018 après huit années de détention, l'ex-djihadiste marocain Bouchta Charef risque de confondre certaines ONG des droits humains qui ont pourtant alimenté et appuyer ses allégations sur de prétendues tortures subies. Bouchta Charef, ancien recruteur du Front al-Nosra, groupe terroriste, apparu dans le contexte de la guerre civile syrienne, s'est filmé en détention en 2011. Cette vidéo, où il décrit les prétendues exactions dont il a été victime, a largement circulé à cette époque. Alors que rien ne prouvait de manière certaine la véracité des propos qu'il a avancés et que des associations de défense des droits humains se sont mobilisées pour dénoncer les supposés traitements dégradants qu'il dit avoir subi, il nie aujourd'hui tout en bloc, affirmant qu'il «n'a jamais été torturé, et que toutes ses imputations étaient fallacieuses». «Ce dossier, inventé, a été instrumentalisé, détourné et récupéré par certains individus. Je jure devant Dieu que tout n'était qu'affabulations, soutient ce repenti d'Al-Qaïda dans un témoignage auquel Barlamane.com a eu accès, rendu public sur les réseaux sociaux. J'ai été manipulé par des activistes et on avait profité du contexte des soulèvements arabes pour tenter de sortir de la prison. Nos affirmations ne s'inspirant guère de faits authentiques.» Bouchta Charef prend à partie l'ancien détenu accusé de terrorisme Mohamed Hajeb, et ses méthodes, l'accusant «de tenter de porter atteinte à l'unité du peuple marocain par l'endoctrinement; au point de s'ingénier de susciter des réactions sectaires de grande ampleur», indiquant qu'il «ne diffuse que des mensonges, un homme devenu propagateur de rumeurs», et l'invitant à cesser «de monter les Marocains les uns contre les autres» en profitant de sa chaîne YouTube pour faire de l'argent, doutant de ses «intentions pacifiques».