Plus de 8 000 Ivoiriens fuyant les violences entourant la présidentielle du 31 octobre en Côte d'Ivoire ont cherché refuge dans les pays voisins dont au moins 7 500 au Liberia, a indiqué mardi le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR). « Plus de 8 000 réfugiés ivoiriens ont désormais fui vers des pays voisins dans un contexte de tensions politiques en Côte d'Ivoire », a déclaré Babar Baloch, porte-parole du HCR, lors d'une conférence de presse à Genève, signalant une forte par rapport aux 3 200 ivoiriens qui avaient franchi la frontière la semaine dernière. L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés indique qu'à la date du lundi 9 novembre, plus de 7 500 Ivoiriens avaient fui vers le Libéria. Plus de 60% de ces arrivants sont des enfants, dont certains sont non accompagnés ou séparés de leurs parents. Des personnes âgées et des femmes enceintes ont également fui, la plupart transportant de rares effets personnels et peu ou pas de nourriture ni d'argent. Parallèlement, plus de 500 Ivoiriens sont également arrivés au Ghana, en Guinée et au Togo, où ils reçoivent une aide. Les tensions actuelles en Côte d'Ivoire génèrent des craintes parmi les Ivoiriens qui n'ont pas oublié les troubles liés aux élections présidentielles de 2011. A cette époque les tensions avaient causé la mort de plus de 3 000 personnes, forcé 300 000 autres à fuir dans les pays de la région et généré plus d'un million de déplacés internes en Côte d'Ivoire.