Le pays a annoncé l'élection du président Alassane Ouattara pour une troisième mandat controversé, l'opposition ayant boycotté le scrutin et appelé à la désobéissance civile. Les Nations Unies se sont inquiétées mardi de l'afflux de quelque 3.200 ressortissants de Côte d'Ivoire, dans les pays voisins, pour fuir les violences qui ont éclaté dans le pays après l'élection présidentielle, boycottée par l'opposition. Ces réfugiés, « pour la plupart des femmes et des enfants » sont arrivés au Liberia, au Ghana et au Togo, depuis l'ouest et le sud-ouest de la Côte d'Ivoire, a expliqué le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) lors d'un point de presse à Genève. « Ces nouveaux arrivants sont parfois des réfugiés qui avaient été rapatriés récemment et qui ont été forcés de fuir à nouveaux », a souligné l'agence onusienne. Le plus grand nombre – 2.600 – a cherché refuge au Liberia. Pour le seule journée du 2 novembre, ce sont 1.000 personnes qui ont traversé la frontière commune avec la Côte d'Ivoire. Selon le HCR, les communautés locales ont pris en charge leur accueil, partageant avec ces nouveaux arrivants – avec qui elles ont souvent des liens linguistiques ou ethniques – leurs maigres ressources. L'agence travaille avec les autorités du Liberia pour enregistrer les réfugiés et leur donner de la nourriture.