Les dirigeants des médias francophones publics ont renouvelé jeudi leur soutien au journaliste algérien Khaled Drareni, voyant dans sa condamnation à deux ans de prison ferme une grave atteinte à la liberté de la presse, et ont réclamé qu'il soit libéré. « Cette condamnation est une atteinte grave à la liberté de la presse que rien ne saurait justifier. Il est intolérable que des journalistes soient pris pour cible en raison de leur activité professionnelle », ont affirmé ces dirigeants, dont font partie Sibyle Veil, PDG de Radio France et présidente de l'organisation Les médias publics, et Yves Bigot, le patron de la chaîne TV5 Monde, dont Khaled Drareni est le correspondant en Algérie. « Quel que soit le lieu d'exercice de leur profession, la sécurité et l'indépendance des journalistes doivent être assurées afin qu'ils puissent exercer librement leur profession. C'est la condition d'une information libre, impartiale et équilibrée », ont ajouté ces dirigeants, dans un communiqué publié jeudi. Incarcéré depuis près de six mois, M. Drareni, 40 ans, a été condamné en appel le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l'unité nationale ». La sévérité de la peine a déclenché l'indignation et la colère en Algérie et au-delà de ses frontières. Khaled Drareni est le fondateur du site d'information Casbah Tribune, et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et pour Reporters sans frontières (RSF).