Toufik Hassani est accusé de «menace sur des agents de police» et «divulgation de secrets professionnels sur Facebook». La répression du régime algérien envers les figures de l'opposition citoyenne se poursuit. Après la confirmation de l'emprisonnement du journaliste Khaled Draneni mardi, la justice algérienne a condamné jeudi à deux ans de prison ferme un ancien policier devenu un porte-parole du «Hirak». Toufik Hassani est accusé de «menace sur des agents de police» et «divulgation de secrets professionnels sur Facebook», selon le Comité pour la libération des détenus (CNLD), association de soutien aux détenus d'opinion. Cet ancien policier avait notamment dénoncé la répression policière d'une marche étudiante en octobre 2019 à Alger. Selon le site Tout sur l'Algérie (TSA), Toufik Hassani a été relaxé pour les accusations d'atteinte à l'intégrité de l'unité nationale, précise la même source. Le parquet avait requis 5 ans de prison ferme et 100 000 dinars algériens d'amende. 45 opposants seraient emprisonnés pour des faits similaires Les autorités ciblent depuis des mois les militants, les opposants politiques, les journalistes et les internautes, multipliant interpellations, poursuites judiciaires et condamnations, afin d'empêcher une reprise du mouvement de protestation du «Hirak». Ainsi, le journaliste Khaled Drareni, devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, a été condamné mardi en appel à deux ans de prison ferme pour sa couverture de la contestation. Sa santé est aujourd'hui jugée préoccupante par ses proches. Selon le CNLD, quelque 45 personnes sont actuellement emprisonnées pour des faits liés à la contestation, la plupart pour des publications sur Facebook.