Le journaliste indépendant algérien, Khaled Drareni, correspondant de l'association Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, a été incarcéré dimanche en détention préventive, ont déclaré RSF et d'organisations de défense des droits humains. Le journaliste Khaled Drareni a été présenté dimanche devant le procureur du tribunal de Sidi M'hamed à Alger, en présence d'avocats de la défense, a précisé de son côté le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien, sur sa page Facebook, en ajoutant que Khaled Drareni « est en bonne santé et avec un bon moral ». Le journaliste, proche du « Hirak », le mouvement antirégime qui ébranle le pouvoir algérien depuis plus d'un an, avait été arrêté par la police vendredi soir. Il faisait l'objet d'un mandat de dépôt depuis mercredi, après l'annulation par la chambre d'accusation de la cour d'Alger d'une mesure de contrôle judiciaire, décidée après une précédente arrestation début mars. RSF a dénoncé vendredi « l'utilisation éhontée de(la maladie) Covid-19 par le régime algérien pour régler ses comptes avec le journalisme libre et indépendant ».Le journaliste avait déjà été arrêté le 7 mars alors qu'il c ouvrait une manifestation de partisans du « Hirak » à Alger. Il est accusé « d'incitation à attroupement non armé et d'atteinte à l'intégrité du territoire national ». M. Drareni est le fondateur du site internet Casbah Tribune et le correspondant en Algérie de la chaîne internationale francophone TV5 Monde. En dépit de la suspension de la mobilisation du « Hirak », en raison de la pandémie de nouveau coronavirus (29 morts et 454 cas déclarés officiellement en Algérie), la machine judiciaire continue de sévir : Karim Tabbou, figure populaire du mouvement de contestation, a été condamné la semaine dernière en appel à une peine alourdie d'un an de prison ferme. Plusieurs dizaines de personnes restent en détention dans le cadre du mouvement de contestation, selon les organisations de défense des droits humains.