H.B., la victime présumée du viol dont est accusé Omar Radi réfute fermement avoir eu une « relation sexuelle consentie » avec son collègue. « S'il n'était pas allé parler de moi dans les bars en riant de ce qu'il m'avait fait subir, peut être que je me serais tue, j'avais peur du scandale », explique-t-elle dans une interview accordée à Atlas Info. En réponse à une publication Facebook que le journaliste Omar Radi avait fait publier sur le compte Facebook de son père dans laquelle il parle d'une relation sexuelle consentie, H.B. indique qu'elle a « décidé d'en parler de façon à ce que les gens sachent la vérité ». « Le public doit savoir que j'ai beaucoup réfléchi avant de porter plainte. Je savais que ce serait difficile, mais mes parents me soutiennent, c'est le plus important pour moi », explique-t-elle. Elle indique avoir eu une proposition d'hébergement dans la maison de ses patrons, pendant la période du confinement, puisqu'elle vit à Rabat. Ses patrons ont ainsi mis à sa disposition une chambre, qu'elle occupait du 16 juin au 26 juillet. Elle indique qu'un certain « I.S », journaliste au Desk, était au courant de l'incident. D'après elle, avant le présumé viol, elle a dîné avec Radi, I.S et des membres de la famille de ses patrons. « Vers minuit, Ali Amar, Omar Radi et I.S sont descendus travailler dans le sous-sol où se trouvaient les bureaux ». Boutahar a déclaré qu'à ce moment, elle parlait au téléphone avec son fiancé, qui vit à San Francisco. Elle note que l'appel s'est terminé, un bon moment, puis ils ont communiqué de nouveau par appel vidéo vers 01h 47 du matin. Boutahar a affirmé qu'elle a du dormir dans le salon bibliothèque de la maison cette nuit-là. Il y avait trois coins séparés dans un grand espace ouvert », a déclaré Boutahar, affirmant que Radi s'est installé dans un coin, sur un canapé en cuir convertible en lit. « I.S » s'est endormi dans le salon où se trouve la télévision. Je n'ai pas douté sur mes collègues. « Je n'avais aucune raison de me sentir en danger en présence de mes amis. On est des collègues, la maison était pleine, il y' avait des enfants, des employés de maison, de la famille. Pourquoi devrais-je avoir peur d'Omar Radi ? », a-t-elle expliqué. Elle a déclaré qu'elle entretenait une « relation amicale » avec Omar, qu'elle n'avait pas avec d'autres collègues. « Quand il m'écrit « je viens ou tu viens», je lui ai répondu spontanément « viens toi quand j'aurais fini » parce que j'étais au téléphone avec mon fiancé et je pensais naïvement que Omar voulait juste discuter de ses problèmes. Il a été pervers et s'est approché de moi pour me sauter dessus. Cela m'a totalement surprise, il y avait du monde dans la maison et il avait bu. J'ai essayé de le raisonner mais il a mis sa main sur ma bouche et l'autre autour de mon cou en serrant très fort et il m'a violé. J'étais comme paralysée, je n'arrivais plus à bouger et je ne sentais plus mes jambes. Je sentais son odeur d'alcool, sa transpiration et j'ai eu envie de vomir pendant que lui riait. Quand j'ai réussi à me dégager, je me suis enfuie et me suis enfermée dans les toilettes pendant au moins une heure, le temps de me calmer », détaille-t-elle. Pour rappel, le journaliste controversé Omar Radi a été placé en détention, mercredi 29 juillet, pour «viol» et «réception de fonds étrangers en vue de porter atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat». Il a été transféré à la prison d'Oukacha à Casablanca et son procès doit commencer le 22 septembre. Il fait également l'objet d'une deuxième enquête «au sujet de la réception de fonds de parties étrangères en vue de porter atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat» et «de mener des contacts avec des agents de pays étrangers pour nuire à la situation diplomatique du Maroc».