L'opposition au sein du parlement juge le PLFR-2020 « lacunaire » étant donné qu'il n'a pas pris en considération les dispositions de l'article 77 de la loi fondamentale qui stipule la nécessité préserver l'équilibre des finances de l'État. En outre, il n'a prévu aucune mesure susceptible d'augmenter les revenus des familles vulnérables. Pour l'Istiqlal, le PLFR n'était pas au niveau du moment historique que traverse notre pays, et il n'a proposé que des demi-solutions, il n'a pas pu réaliser le changement souhaité et créer les ruptures nécessaires avec les aspects de la crise, et il a ancré la logique de la reprise des activités économiques au lieu de réaliser les conditions d'une relance économique réelle et socialement responsable. En outre, le projet n'a pas déterminé les priorités de l'étape, notamment en ce qui concerne la promotion l'éducation et la santé, ainsi que l'achèvement de la sécurité énergétique, la sécurité alimentaire et la sécurité de l'eau, ce qui fait d'elle une loi qui ravaude les finances. Il a également omis les dispositions liées à la protection sociale des professionnels et des travailleurs indépendants de ce projet. Par ailleurs, le projet d'amendement de la loi de finances n'a prévu aucune mesure susceptible d'augmenter les revenus et d'améliorer la situation économique et matérielle des familles. En outre, le projet ne comprenait aucun mécanisme pour arrêter l'accroissement de la pauvreté, puisque environ 10 millions de citoyens étaient menacés de vivre en dessous du seuil de pauvreté. Cela se rajoute au fait d'approfondir les disparités sociales et territoriales en raison de la décision du gouvernement de suspendre ou de reporter les investissements publics, ce qui contribue à perpétuer la crise et à augmenter le taux du chômage à des niveaux record. L'Istiqlal met en garde contre la marginalisation du monde rural en l'absence d'une vision du gouvernement afin de promouvoir le milieu rural et les zones montagneuses et frontalières, puisque le projet d'amendement de la loi de finance ne comprenait aucun chantier de développement pour le monde rural, à l'exception de deux mesures liées uniquement à l'eau et au fourrage, tandis que le milieu rural souffre d'un grand déficit à tous les niveaux, qui a été aggravé par la crise de la sécheresse et les répercussions du Coronavirus.