Le raid a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dans « la même zone que l'opération antidjihadiste » menée conjointement par les armées ivoirienne et burkinabée en mai. C'est la première attaque djihadiste sur le sol ivoirien depuis l'attentat dans la cité balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam en 2016 qui avait fait dix-neuf morts. Selon plusieurs sources sécuritaires ivoiriennes et burkinabées, une « attaque djihadiste » contre une base des forces de sécurité ivoiriennes à Kafolo, dans le nord-est de la Côte d'Ivoire, à la frontière avec le Burkina Faso, a fait une dizaine de mortsparmi les militaires. «Il y a une dizaine de victimes», a affirmé une source ivoirienne. Une autre source ivoirienne a fait état de «douze morts dont onze militaires et un gendarme», ainsi que de «six blessés et deux disparus », alors qu'une autre source ivoirienne parle de «neuf morts». Un assaillant a été tué, selon la première source. De son côté, une source burkinabée a évoqué «dix militaires et un gendarme tué, et deux autres portés disparus», ainsi qu'« un assaillant neutralisé». L'attaque s'est produite vers 3 heures du matin, heure locale (5 heures, heure de Paris), dans «la même zone que l'opération antidjihadiste» menée conjointement par les armées ivoirienne et burkinabée en mai, selon les sources ivoiriennes et burkinabées. Baptisée «Comoé», du nom de la rivière qui coule entre les deux pays, l'opération qui visait à déloger des djihadistes dans le secteur s'était soldée par la mort de huit djihadistes présumés, l'arrestation de 38 suspects et la destruction d'une base, sans perte pour les forces ivoiriennes ou burkinabées, selon l'armée ivoirienne. Cette attaque montre que la menace djihadiste descend vers les pays du golfe de Guinée, après s'être étendue au Sahel. La présence de djihadistes au nord du Parc national de la Comoé avait été détectée depuis plus d'un an. Selon des sources sécuritaires, il s'agissait de combattants opérant au Burkina Faso, qui venaient chercher refuge du côté ivoirien de la frontière, selon des sources sécuritaires. Le Burkina fait face à des attaques djihadistes, qui ont fait près de 1.000 morts depuis 2015.