Au moins 25 soldats maliens ont été tués au cours d'intenses combats lundi et mardi pour le contrôle de deux camps militaires attaqués dans le centre du Mali en guerre contre les djihadistes. Une soixantaine d'entre eux sont aussi portés disparus. Selon le gouvernement malien, d'intenses combats ont fait 25 morts parmi les soldats maliens qui luttent pour le contrôle de deux camps militaires attaqués par les djihadistes dans le centre du pays. Quinze djihadistes ont également été tués. Une soixantaine de soldats maliens sont, eux, portés disparus, et l'armée a essuyé de lourdes pertes en matériel, a ajouté le gouvernement dans un communiqué. Lundi, selon la Force du G5 Sahel, des éléments appartenant au groupe Ansaroul Islam [ndlr : un groupe salafiste djihadiste actif au Burkina Faso et au Mali actif depuis décembre 2016] ont lancé l'offensive contre le bataillon malien de la force à Boulkessy, près de la frontière avec le Burkina Faso. Mardi matin, la reprise de contrôle de Mondoro, non loin de la frontière avec le Burkina Faso, par les forces maliennes était confirmée mardi matin. L'armée malienne est néanmoins parvenue à reprendre et conserver le contrôle des positions attaquées, à Boulkessy et, à une centaine de kilomètres de là, à Mondoro, a déclaré le gouvernement. Selon le gouvernement, les combats se poursuivent et une opération « d'envergure » des forces maliennes, mais aussi burkinabées, appuyée par la force française antijihadiste Barkhane, était en cours pour neutraliser les assaillants. A noter que ces hostilités sont une nouvelle illustration de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays en proie depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et djihadistes, et aux violences interethniques meurtrières. De larges pans du territoire échappent au contrôle du pouvoir central malien.