Le tourisme fait partie des secteurs qui paieront un lourd tribut dans cette crise sanitaire du covid-19. Et les professionnels du transport touristique au Maroc, à l'instar de l'ensemble des acteurs de l'industrie touristique, subissent de plein fouet la propagation fulgurante de la pandémie dans les quatre coins du globe. Les professionnels du transport touristique au Maroc dévoilent leur plaidoyer, rapporte Aujourd'hui le Maroc dans son édition d'aujourd'hui. Cet appel vise l'élaboration d'un plan de sauvetage qui reconsidère la situation du secteur et limite l'impact de la crise sanitaire. A ce jour, pas moins de 9.100 véhicules sont immobilisés et plus de 11.000 emplois en stand-by, déplorent les professionnels du transport touristique. Cette situation accentuera la sinistralité de l'activité et portera préjudice aux moyennes et petites entreprises qui y opèrent. Pour sauver le secteur du transport touristique, les professionnels, à travers la Fédération nationale du transport touristique (FNTT), ont énuméré dans un rapport de synthèse une dizaine de propositions. La première recommandation consiste en la déclaration sur une période de 6 mois renouvelable des échéances de crédits à taux réduit et sans pénalités. Il est également proposé d'ouvrir une ligne de crédit trésorerie dédiée au secteur touristique, garantie par l'Etat, représentant 20% du chiffre d'affaires annuel à un taux d'intérêt réduit qui ne dépasserait pas 2% et ce, pour une durée de 5 ans. Parmi les propositions figure également l'exonération des charges fiscales et sociales pendant la période de crise, en l'occurrence l'exonération des charges sociales et patronales CNSS ainsi que l'IR pour une durée de 12 mois. Les transporteurs touristiques invitent également les compagnies d'assurance à soutenir leur secteur. Parmi les autres recommandations : l'activation du remboursement de la TVA pour ceux qui détiennent une créance, la baisse de 4 points de la TVA pour les transports touristiques pour la faire basculer de 14% à 10%, le report immédiat des échéances bancaires non échues ainsi que l'annulation des agios y afférents. Il est également recommandé d'autoriser la prolongation de la réduction temporaire du travail dans les salaires du personnel à hauteur de 50% et ce, jusqu'à la reprise normale de l'activité prévue pour avril 2021.