Le tourisme fait partie des secteurs qui paieront un lourd tribut dans cette crise sanitaire du covid-19. Et les hôteliers marocains, à l'instar de l'ensemble des acteurs de l'industrie touristique, subissent de plein fouet la propagation fulgurante de la pandémie dans les quatre coins du globe. L'épidémie de coronavirus est responsable d'une brutale chute d'activité pour le secteur de l'hôtellerie. En effet, la suspension du trafic maritime et aérien ainsi que le confinement ont fait chuter l'activité hôtelière, relève l'économiste dans son édition du 15 avril. Plombés par le coronavirus, les hôteliers cherchent désespérément à sauvegarder leurs entreprises. Et les entreprises hôtelières qui étaient déjà en souffrance avec une trésorerie fragile sont sans doute les plus impactées. Face à cette crise, la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH) a présenté 7 propositions au ministère du Tourisme et à la CGEM. Le but étant d'accompagner les entreprises touristiques durant la crise due au coronavirus. S'agissant du plan fiscal, les hôteliers souhaiteraient l'exonération du paiement des impôts et charges sociales durant la période de la crise et activer le remboursement des crédits de TVA, une réduction de la TVA pour la porter à 5% et la baisse taxes locales et communales. Ils espèrent également la prorogation jusqu'au 31 décembre du moratoire afférent au remboursement des échéances du crédit ainsi que l'octroi de prêts sans intérêt ou avec un taux très faible de 1%. Ils misent également sur une accélération du règlement des créances par les administrations et les établissements publics et demandent la mise en place d'un mécanisme financier de soutien à la mise à niveau des hôtels, pour préparer la reprise. Pour rappel, la Confédération nationale du tourisme (CNT) a évalué l'impact de la crise covid-19 à 34,1 MMDH de perte en termes de chiffre d'affaires touristiques en 2020 et de 14 MMDH de perte en termes de chiffre d'affaires pour l'hôtellerie. Pas moins de 500.000 emplois et 8.500 entreprises seraient menacés, dont des entreprises d'hébergement touristiques classées, des entreprises de restauration touristique, des agences de voyages, des sociétés de transport touristique et des sociétés de location de voitures.