Dans le nouvel épisode de la saga “Dirha Gha Zwina” [NDLR : “tout finit par se savoir”] diffusée sur la chaîne YouTube de Barlamane.com, en arabe dialectal, Badriya Atallah, revient sur le projet de loi n°22.20, portant sur l'utilisation des réseaux sociaux, des réseaux de diffusion et réseaux similaires, qui a provoqué un tollé général. La présentatrice de le la capsule “Dirha Gha Zwina” relève que le gouvernement a profité du contexte actuel pour faire passer le projet de loi n°22.20 portant sur l'utilisation des réseaux sociaux. Un projet dont le contenu a été rejeté, à coup de communiqués, par tous les partis politiques qui composent le gouvernement. En effet, les formations politiques de la majorité se sont rejeté la responsabilité ! Tout a commencé lorsque les citoyens ont, en masse, accusé le gouvernement de vouloir profiter du contexte actuel d'état d'urgence sanitaire pour porter atteinte à la liberté d'expression. Notamment sur les réseaux sociaux. Face à ce déluge de critiques, Badria rappelle que les partis politiques, tels que le RNI et l'USFP (dont est issu le ministre de la Justice, initiateur de ce projet de loi), ont annoncé qu'ils n'accepteront à aucun moment, sous aucune influence, et dans aucun contexte, le recul sur les acquis de la Constitution. Des acquis que le Royaume a pu réaliser en ce qui concerne les droits et les libertés, ses champs d'application et ce qui en découle comme obligations. B. Atallah rappelle aussi que le secrétariat général du PJD, parti qui dirige le gouvernement, s'est désolidarisé du ministre de la Justice. En effet, cette formation politique a annoncé son rejet de toutes les dispositions qui s'opposent à la pratique des libertés consacrées par la Constitution. Et ce, à l'instar des partis de la majorité. Elle souligne, dans ce cadre, que l'Exécutif tente de fuir ses responsabilités. Mais qui est donc derrière ce projet de loi décrié puisque tous les partis de la majorité se désolidarisent de ce texte ? Sur une note d'humour, Badia indique que tous les partis politiques sont “innocents” et qu'aucune formation politique n'est derrière ce texte. « C'est le peuple qui a sorti ce projet et qui a rédigé le communiqué du Conseil de gouvernement datant du 19 mars dernier », ironise-telle. Sur le même ton, B. Atallah rappelle le limogeage d'El Hassan Abyaba, ex-ministre aux multiples casquettes -probablement trop grandes pour lui- de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et porte-parole du gouvernement qu'il n'a pas su géré. Une sanction qui pourrait être celle du socialiste Mohamed Ben Abdelkader, vu les conséquences de ce projet de loi.Plus encore, elle met en cause la crédibilité du gouvernement El Othmani, le pire que les citoyens ont eu à subir. Elle évoque, à titre d'exemple, la contradiction dangereuse pour la santé des Marocains des propos du chef de gouvernement pjdiste quant au sujet du port des masques, devenu obligatoire depuis le 7 avril dernier. Quant à la propagation du coronavirus au Maroc, la présentatrice de la capsule “Dirha Gha Zwina” souligne qu'El Othmani a encouragé les Marocains d'Italie à regagner leur pays en cette période de crise sans pour autant élaborer une stratégie d'accueil afin d'épargner le Maroc du risque de la prolifération du nouveau coronavirus. Elle rappelle, à cet effet, que l'Exécutif n'a, jusqu'à présent, élaboré aucune stratégie pour accueillir les Marocains toujours bloqués à l'étranger ! ET pour conclure, elle met en avant les défaillances d'Amzazi dans la mise en oeuvre de l'enseignement à distance et des lacunes patentes dans les cours dispensés ; avec pour mot de la fin sa fameuse citation “Dirha Gha Dwina” qui signifie en substance “tout finit par se savoir”.