Le président du Tribunal suprême fédéral (TSF) du Brésil, le ministre Dias Toffoli, a mis en avant les efforts "sérieux et crédibles" du Maroc en vue d'une solution durable au différend régional autour du Sahara marocain. M. Dias Toffoli a rappelé la position traditionnelle du Brésil en faveur d'une solution à ce différend régional, en marge d'une réception à l'ambassade du Maroc à Brasília. Le représentant brésilien s'est dit conscient que "les efforts marocains pour trouver une solution sont sérieux et crédibles". Dans ce cadre, il a souligné la position du Brésil à ce sujet, réitérée par le ministre des Relations extérieures, Ernesto Araújo, lors de la dernière visite du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita. "Le Brésil avait réaffirmé à cette occasion son soutien à une solution réaliste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara, une position juste et constructive de notre pays", a-t-il poursuivi. Evoquant les accords récemment signés entre le Maroc et le Brésil, M. Toffoli a affirmé qu'ils constituent une base importante pour le rapprochement entre les deux pays, notamment en matière de coopération judiciaire. D'autre part, le président de la Cour suprême brésilienne, qui s'apprête à effectuer une visite au Maroc à l'invitation de la Cour de cassation du Royaume, a souligné les valeurs séculaires de coexistence et de dialogue au Maroc. M. Toffoli a, à cet égard, mis en exergue le leadership spirituel du Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, en tant que garant du libre exercice des cultes et du respect des valeurs de coexistence entre les religions dans un pays fort de ses affluents africains, andalous, hébraïques et méditerranéens. "Dans un monde en perpétuelles transformations, le Maroc, tout comme le Brésil, est un bon exemple de coexistence, les deux pays continuant de cultiver les valeurs de tolérance et de diversité", a indiqué le responsable de la plus haute juridiction brésilienne. Pour M. Toffoli, dans ce contexte de défis et de problématiques majeures, "il est très important de promouvoir le dialogue, la compréhension et la promotion de la coexistence harmonieuse, dans un cadre de diversité et de pluralisme ». "Ces valeurs, qui sont si chères à nos sociétés, doivent être défendues contre les menaces et les discours de haine et d'intolérance, qui ont gagné du terrain dans le monde bénéficiant de la révolution technologique", a-t-il insisté. "C'est ainsi que ma visite au Maroc, à l'invitation de la Cour de cassation, est une nouvelle étape dans le renforcement du dialogue et de la coopération entre les deux pays, qui ne cesse de se consolider", a dit le président du TSF, se félicitant des accords de coopération signés lors de la visite de M. Bourita dans les domaines d'extradition, de transfèrement des personnes condamnées et de l'entraide judiciaire en matière pénale. Et d'ajouter : "ces instruments sont la base d'une relation de coopération plus étroite entre les deux pays et j'ai l'intention de m'atteler aux défis communs auxquels nous sommes confrontés dans ce domaine et à la promotion des échanges des bonnes pratiques". Le président de la Cour suprême brésilienne n'a pas manqué de relever que les relations traditionnelles entre le Maroc et le Brésil, qui ont connu un grand essor ces dernières années avec l'augmentation des échanges politiques, économiques et en termes de mobilité des touristes, "exigent que nous soyons mieux préparés à répondre aux nouveaux besoins des personnes, des entreprises et des Etats".