Le Sénat fédéral brésilien a adopté à une large majorité de ses membres une motion de soutien à l'initiative marocaine d'autonomie pour les provinces du Sud qui "respecte l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume". Le Président du Sénat, Davi Alcolumbre, a adressé, mercredi au Ministre brésilien des Relations Extérieures, cette motion d'appui à l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc, en vue de trouver une solution politique consensuelle et durable au conflit régional autour du Sahara Marocain. Adoptée par 62 Sénateurs sur un total de 81, ce document stipule notamment que "l'appui du Brésil à la proposition marocaine d'autonomie sera cohérent avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et compatible avec la position de la communauté internationale pour la recherche d'une solution politique réaliste et consensuelle à ce conflit régional". Les sénateurs signataires de cette motion – représentant tout le spectre politique du pays, majorité comme opposition- ont, dans ce sens, manifesté leur appui à un plan d'autonomie qui "respecte l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Maroc". La motion, qui se félicite par ailleurs des "valeurs communes de tolérance, de pluralité et de diversité" qui lient le Maroc au Brésil, est la première du genre à être adoptée par le Sénat brésilien. Elle vient couronner un long processus durant lequel le Brésil exprime et réitère, aux plans exécutif et législatif, un soutien clair et massif en faveur d'une solution politique au différend artificiel autour du Sahara marocain, avec le plan d'autonomie comme cadre pertinent pour atteindre cet objectif. Le 13 juin dernier, le ministre des Relations extérieures du Brésil, Ernesto Araujo, a affirmé à l'occasion de la visite à Brasília du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, que "le Brésil soutient les efforts du Maroc pour parvenir à une solution réaliste à la question du Sahara et est disposé à contribuer aux différents efforts visant à parvenir à des solutions allant au-delà de la rhétorique". Près d'un an auparavant, en mai 2018, la Chambre des Députés brésilienne avait adopté également, à une large majorité, une motion d'appui à l'initiative d'autonomie.