L'Organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International a, encore une fois, épinglé le Maroc dans son rapport 2015-2016 publié ce mercredi 24 février. La liberté d'expression, d'association et de réunion était soumise à des restrictions. Les autorités ont arrêté et poursuivi des critiques du gouvernement, « harcelé des groupes de défense des droits humains et dispersé par la force des manifestations », indique notamment Amnesty qui fait état « de cas de torture et d'autres mauvais traitements, ainsi que des procès inéquitables ». Concernant les droits des femmes, l'ONG souligne que celle-ci « continuaient de faire l'objet de discrimination ». Pour ce qui est des migrants et des demandeurs d'asile, le rapport indique qu'ils ont été « arrêtés de manière arbitraire et victimes d'une utilisation excessive et injustifiée de la force ». « Les victimes d'atteintes graves aux droits humains commises entre 1956 et 1999 étaient toujours privées de justice. Les autorités n'ont pas mis en œuvre les recommandations émises par l'Instance équité et réconciliation, qui a examiné ces atteintes aux droits humains, notamment l'adoption d'une stratégie nationale de lutte contre l'impunité », souligne l'ONG.