Il a passé l'oral. Devant les commissions des finances des deux chambres du Parlement, le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Benchaaboun a dressé un portrait rassurant des finances publiques marocaines dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2019, et esquissé les grandes lignes du projet de loi de finances pour l'année 2020. Une intervention au cœur de l'application des dispositions de l'article 47 de la loi organique relative à la LF. Dans les faits, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a atteint 2,9%, indique un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances, faisant état d'"une performance satisfaisante des activités non agricoles". L'activité des établissements bancaires a fleuri, aussi, avec la hausse des prêts bancaires et le recul du taux d'inflation à 0,1% en 2019 contre 2,3% en 2018. Le taux de chômage, lui, a baissé de 0,5% par rapport à 2018 pour s'établir à 10%. Dans les zones urbaines, ce taux a enregistré 14,5%, alors que celui des diplômés enregistre, lui, à 19,5%. La taux des importations a progressé pour atteindre 3,2%, alors que la performance à l'exportation a atteint à 2,7%. La balance des paiements a enregistré un déficit d'environ 5,2%, face à une augmentation de 4% des recettes touristiques. L'amélioration concerne essentiellement les exportations de textiles et de cuir (1,2%), les exportations agricoles (5,1%), l'industrie automobile (12%) et l'industrie électronique (0,6%). En revanche, le déficit du compte courant de la balance des paiements pourrait s'inscrire dans une tendance baissière de 5,5% en 2018 à 4,5%, indique le ministre. Sur l'exécution de la PLF 2019, les revenus courants ont augmenté pour atteindre 122 MMDH avec un taux de réalisation de 49%, soit une hausse de 7% par rapport à 2018. En ce qui concerne les dépenses courantes, elles ont crû de 4,7 milliards de dirhams, en raison de la hausse de la masse salariale à 54,4 MMDH, alors que le taux de réalisation s'est établi à 46%. Les dépenses totales ont atteint 114 MMDH dont 7,9 MMDH pour les dépenses de compensation. S'agissant des émissions au titre des investissements lors de la première moitié de 2019, le taux de réalisation s'est établi à 56,4%, soit 32,5 MMDH, tandis que le taux de déficit budgétaire a reculé passant de 21,1 MMDH lors des six premiers mois de 2018 à 16,6 MMDH pendant la même période de l'année en cours en comptabilisant les revenus de la privatisation. Les enjeux futurs liés à la Loi de finances 2020 et 2021, ont été également évoqués. Il s'agit, ajoute la communication du ministère, de la mise en œuvre des engagements du dialogue social, ayant atteint cette année 5,2 MMDH contre 6 MMDH en 2020 et 2,9 MMDH en 2021, du lancement de la réforme globale du régime des retraites, ainsi que des échéances relatives à la caisse de compensation et de la mise en œuvre de la régionalisation avancée. Cette dernière a atteint cette année 8,5 MMDH en tant que ressources financières allouées aux régions contre 10 MMDH en 2021. La feuille de route relative aux finances publiques a été également détaillée aussi bien au niveau du Conseil du gouvernement qu'au niveau du Parlement.