Hier, six militants de l'association algérienne RAJ (Rassemblement Actions Jeunesse) ont été arrêtés à Alger. Ils ont été arrêtés par des agents en civil dans des cafétérias dans des endroits différents à Alger à la fin du 33ème vendredi de manifestation, apprend-on du média algérien TSA. Six militants de Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) ont été interpellés hier par les forces de l'ordre lors du 33ème vendredi. RAJ a dénoncé dans un communiqué ces pratiques "condamnables, scandaleuses et despotiques d'un régime agonisant voulant se maintenir coûte que coûte". Le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et le Collectif de la société civile pour une transition démocratique et pacifique ont dénoncé ces arrestations. Le Collectif de la société civile « s'insurge contre ces dernières arrestations arbitraires et réclame la libération immédiate des militants du RAJ et celle de tous les autres détenus d'opinion », écrit-il dans un communiqué publié en début de soirée. Les organisations membres de ce collectif, qui se disent « consternées » par ces arrestations, appellent les Algériens à « exprimer leur solidarité envers tous les détenus et à poursuivre leur combat pacifique pour la démocratie et l'Etat de droit ». Quant au Front des forces socialistes (FFS), il estime, dans un communiqué à l'occasion de la célébration du 31ème anniversaire des événements d'octobre 1988, que « le recours à la brutalité, à la répression et à la politique du fait accompli rendra le dénouement de plus en plus ardu ». Le FFS insiste sur l'importance du dialogue global et inclusif comme moyen civilisé, transparent et démocratique pour trouver une issue salutaire à la crise politique algérienne. Il constate que le peuple algérien et le pays se retrouvent « otages » d'une crise multiforme qui « met en péril leurs existences et leurs souverainetés ». « Après tant de sacrifices, après tant d'efforts consentis par des générations entières de militants patriotes de l'automne de 1963, du printemps berbère de 1980, du 5 octobre 1988, du printemps noir de 2001 puis de ceux qui continuent à battre le pavé depuis plus de 7 mois maintenant, la situation politique, économique, sociale et culturelle vacille entre la fébrilité et la gravité », observe-t-il. Pour rappel, deux militants de RAJ avaient été arrêtés le vendredi 27 septembre avant d'être placés sous mandat de dépôt le dimanche 29 septembre.