Poursuivi pour complicité d'homicide volontaire, Abdelali Hamieddine, figure de proue du PJD, n'a pas comparu, ce mardi 1er octobre, devant la Cour d'appel de Fès qui instruit l'affaire du meurtre de l'étudiant de gauche, Mohamed Benaissa Aït El Jid. La raison de son absence ? Il assiste aux travaux de la 4ème période de la session ordinaire 2019 de l'Assemblée parlementaire du conseil de l'Europe. D'ailleurs, il a pu profiter de son séjour pour se prendre en selfie avec Emmanuel Macron, Président de la République française. La Chambre criminelle de la Cour d'appel de Fès a tenu, mardi premier octobre, une nouvelle audience dans le cadre du procès de Abdelali Hamieddine, une des figures les plus virulentes du Parti de la justice et du développement (PJD), poursuivi pour « complicité d'assassinat » de l'étudiant gauchiste Mohamed Aït Ljid Benaïssa. Toutefois, le péjidiste n'a pas comparu devant la Cour étant donné qu'il est en mission à Strasbourg pour participer aux travaux de la 4ème période de la session ordinaire 2019 de l'Assemblée parlementaire du conseil de l'Europe. Son absence a suscité l'indignation et la colère de plusieurs personnes, notamment celle de la défense de la famille de l'étudiant gauchiste. Dans une déclaration à Barlamane.com, Me Habib Hajji, l'avocat de la famille du défunt, a dénoncé l'absence de la figure de proue du Parti de la Lampe. D'après lui, ce geste de Hamieddine traduit un message, sous une forme implicite, de provocation adressé à la justice marocaine ainsi qu'au peuple marocain. Il se demande ainsi comment une personne poursuivie pour « homicide volontaire », qui est supposée assister à son procès pénal, peut-elle assister à une réunion qui se tient à l'extérieur du Maroc tout en ayant l'audace de se prendre en selfie avec le Président de la République française. Pour Me Habib Hajji, Hamieddine devait impérativement assister à son audience. Pour lui, cette absence est tout à fait injustifiée et vise uniquement à faire le show tout en essayant d'embellir l'image de Hamieddine. Par ailleurs, l'avocat de la famille du défunt pointe également Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, du doigt étant donné qu'il ne devait pas confier cette mission à Hamieddine. Il fallait donc que Benchamach demande au PJD de nommer un autre conseiller, à condition qu'il ne soit pas poursuivi en justice, pour qu'il puisse assister aux travaux de la 4ème période de la session ordinaire 2019 de l'Assemblée parlementaire du conseil de l'Europe. Pour rappel, la Cour d'appel de Fès a décidé, ce mardi 1er octobre, le report du procès de Abdelali Hamieddine au 3 décembre prochain.