Le procès de Abdelali Hamieddine, le dirigeant du PJD poursuivi en justice pour complicité de meurtre de l'étudiant gauchiste Mohamed Benaïssa Aït El Jid, a repris ce mardi 9 juillet à la Cour d'appel de Fès. Après que la cour ait sondé les requêtes des avocats de Abdelali Hamieddine, le 18 juin dernier, le procès a repris ce mardi 9 juillet. Encore une fois et selon des sources de bonne foi, le dirigeant et parlementaire islamiste est arrivé à la Cour d'appel accompagné de ses avocats et de responsables du PJD. Le député du PJD accusé d'avoir pris part à un homicide volontaire avec préméditation comparaîtra pour la 6ème fois devant le tribunal. Dans un premier temps, Abdelali Hamieddine avait écopé de deux ans de prison ferme avant d'être innocenté et même indemnisé par le tribunal. La famille d'Ait El Jid n'avait pas admis cette décision de la justice. La Cour d'appel de Fès a décidé, en décembre 2018, de revenir sur ce dossier clos depuis 25 ans. Et ce, à la lumière d'éléments nouveaux révélés par Haddioui El Khammar, témoin de l'assassinat. Abdelali Hamieddine, est donc entendu par la justice pour complicité dans le meurtre de Mohamed Benaïssa Aït El Jid, un étudiant gauchiste assassiné en 1993 près du campus universitaire de Dar El Mehraz à Fès. L'étudiant avait été froidement assassiné par un groupe d'étudiants islamistes. Parmi eux figurait Abdelali Hamieddine qui était étudiant à la même époque et résident à Dhar Mehraz, à Fès. Il militait au sein de ce qui allait devenir, par la suite, l'Organisation du renouveau estudiantin marocain (OREMA, proche du PJD). Ait El Jid et El Khammar ont été interceptés par le groupe de criminels alors qu'ils étaient à bord d'un taxi. Le groupe les a violemment agressés, tuant l'un et blessant gravement l'autre. Cette affaire rattrape plusieurs figures islamistes du pays, 26 ans plus tard. L'ex-président du Mouvement d'Unicité et Réforme (MUR), Ahmed Raïssouni, aujourd'hui, président de l'Union internationale des oulémas musulmans (UIOM) à également été accusé d'avoir donné l'ordre à Hamieddine, ainsi qu'à d'autres étudiants, d'assassiner Aït El Jid, en compagnie d'autres criminels, affiliés aujourd'hui à la mouvance Al Adl wa Al Ihsane.