Le procureur général à la Cour d'Appel de Fès a requis l'application des peines les plus lourdes à l'encontre de 4 péjdistes impliqués dans le meurtre de l'étudiant gauchiste Benaissa Aït El Jid, à savoir Taoufik El Gadi, Abdelouahed Kerioul, Abdelkabir Qassim, et Laâjili Abdelkabir. Après avoir demandé la réouverture des dossiers des 4 péjdistes impliqués dans le meurtre de Benaissa Aït Eljid, après l'apparition de nouveaux éléments dans l'affaire, le procès est en train de prendre une nouvelle tournure. En effet, un témoignage de El Khammar Haddioui, camarade d'Aït Eljid, qui l'accompagnait lorsqu'ils ont été interceptés et agressés, est venu apporter de nouveaux éléments qui confirment l'implication des 4 autres péjdistes dans l'homicide. Sont poursuivis dans cette affaire Taoufik El Gadi, professeur universitaire à Settat et Abdelouahed Kerioul, directeur d'un établissement scolaire privé à Rabat pour « participation à un homicide volontaire », et Abdelkarim Qassim, entrepreneur à Sefrou ainsi que Abdelkabir Laâjili, fonctionnaire à l'ONEE de Fès, pour « coups et blessures à l'arme blanche ». L'accusé principal dans cette affaire reste Abdelali Hamieddine, dirigeant du PJD, poursuivi pour complicité de meurtre avec préméditation. Rappelons que l'étudiant Benaïssa Aït Eljid avait été froidement assassiné par un groupe d'étudiants islamistes. Parmi eux figurait Abdelali Hamieddine qui était étudiant à la même époque et résident à la cité universitaire de Dhar Mehraz, à Fès. Ce dernier appartenait à un mouvement estudiantin islamiste. Ait El Jid et El Khammar ont été interceptés par le groupe de criminels alors qu'ils étaient à bord d'un taxi. Le groupe les a violemment agressés, tuant l'un et blessant gravement l'autre. La Cour d'appel de Fès a décidé, en décembre 2018, de revenir sur ce dossier clos depuis 25 ans. Et ce, à la lumière d'éléments nouveaux révélés par Haddioui El Khammar, témoin de l'assassinat.