Le procès d'Abdelali Hamieddine, dirigeant du PJD, reprend ce mardi 23 juillet à la Chambre criminelle de la Cour d'appel de Fès. Sont retenus contre lui ces chefs d'accusation : complicité de meurtre avec préméditation. L'audience du jour sera réservée aux commentaires de la partie civile et du substitut du procureur général du roi. La défense de l'accusé devra répondre aux remarques de forme soulevées, auparavant, par la défense. Lors de la dernière séance du procès, le témoin principal du meurtre, El Khammar Haddioui, a été entendu et a confronté les accusés, à savoir Abdelali Hamieddine et les quatre autres membres du PJD. M. Haddioui a été interrogé par les avocats de la défense, auxquels il a livré des réponses détaillées et cohérentes. Tout à son avantage, puisque Haddioui a été agressé en même temps que Benaissa Aït Eljid, chose dont se sont servis les avocats de la défense, pour dire que le témoin était en état de perte de conscience et ne pouvait donc se souvenir des faits. Les propos du témoin n'ont cependant révélé aucune faille. Rappelons que l'étudiant Benaïssa Aït Eljid avait été froidement assassiné par un groupe d'étudiants islamistes. Parmi eux figurait Abdelali Hamieddine qui était étudiant à la même époque et résident à la cité universitaire de Dhar Mehraz, à Fès. Ce dernier appartenait à un mouvement estudiantin islamiste. Ait El Jid et El Khammar ont été interceptés par le groupe de criminels alors qu'ils étaient à bord d'un taxi. Le groupe les a violemment agressés, tuant l'un et blessant gravement l'autre. La Cour d'appel de Fès a décidé, en décembre 2018, de revenir sur ce dossier clos depuis 25 ans. Et ce, à la lumière d'éléments nouveaux révélés par Haddioui El Khammar, témoin de l'assassinat