Les représentants des 193 pays membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) font actuellement le point, à Montréal, sur la mise en œuvre du mécanisme mondial de compensation des émissions de CO2 conclu en 2016. Dans le cadre du système baptisé Corsia (Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation), les compagnies aériennes devront stabiliser leurs émissions à partir de 2020, en croissance neutre. À partir de 2021, les émissions de CO2 dépassant le niveau de celles atteintes en 2020 seront compensées par l'acquisition de «crédits de réduction des émissions de CO2» sur un marché alimenté par des secteurs d'activité qui réduisent leurs émissions. Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata), Alexandre de Juniac, a soutenu que le développement de carburants propres pourrait permettre de faire baisser l'empreinte carbone de l'aviation «jusqu'à 80%». L'aviation représente environ 2% des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), selon les chiffres de l'OACI. Un total de 4,3 milliards de passagers ont été transportés en 2018 et le trafic aérien est prévu de doubler dans les 15 à 20 ans à venir. Les efforts pour réduire le bruit et la pollution des avions, pour améliorer la fluidité du trafic aérien ou pour valoriser les carburants alternatifs sont également au menu des deux semaines de discussions.