L'Association Marocaine des Jeunes Parlementaires a organisé du 22 au 27 juillet 2019 la Première Législature du Parlement Jeunesse du Maroc, en partenariat avec le Ministère de l'Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les organisateurs du PJM ont tenu aujourd'hui une conférence de presse à Rabat à l'issue de la clôture de la première session législative du ce parlement de jeunes. La simulation consiste à débattre les grandes problématiques du moment, notamment la réforme du Code de la famille, l'insertion des jeunes dans le marché du travail, les investissements directs au Maroc et les partenariats publics-privés, et enfin la coopération triangulaire Sud-Sud. «L'idée consiste à donner aux jeunes Marocains et Marocaines l'opportunité de débattre sur des sujets d'actualité et de les inclure dans la scène politique marocaine en leur permettant de porter leurs opinions sur des sujets qui les concernent particulièrement, nous jugeons qu'il était temps d'avoir une initiative de la sorte au Maroc » affirme le président de l'AMJP, Nizar Berdai. Les sujets qui ont été débattu au sein du PJM, ont été examiné dans le cadre de quatre commissions : La commission Justice et Développement législatif, la commission de l'Economie et des Finances, la commission Affaires étrangères et enfin la commission Secteurs sociaux. La commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme a examiné la question du mariage précoce, du mariage forcé et de la médiation familiale, les députés ont affirmé que l'absence d'un système juridique de médiation familiale constitue un vide injustifié dans une société en constante évolution et nécessitant un nouveau mécanisme de résolution des conflits familiaux. Par conséquent les travaux de la commission ont conclu à la nécessité d'élaborer des propositions de lois, telles que la criminalisation du mariage forcé par l'adoption de sanctions répressives, la modification du code de la famille et la révision des conditions dérogatoires fixées par le législateur en ce qui concerne le mariage des mineurs. Au niveau de la commission des secteurs sociaux, les propositions des lois évoquées concernaient essentiellement la mise en place de fonds pour soutenir la création des petites et moyennes entreprises ainsi que la nécessité d'intégrer entrepreneuriat dans les programmes scolaires. Les travaux de la commission des finances et du développement économique ont porté sur l'étude de la loi n°86.12 relative aux contrats de partenariat public-privé. La commission a approuvé l'élaboration d'une proposition de loi prévoyant le réexamen des termes et conditions de conclusion des contrats avec le privé et les modalités de sa rémunération, ainsi que la mise en place de mécanismes efficaces de suivi, de vérification et de contrôle de ces contrats en vue d'instaurer une gouvernance efficace et efficiente. La commission des affaires étrangères quant à elle, a porté son intérêt sur la coopération Sud-Sud, ses recommandations sont la mise en œuvre d'une diplomatie parlementaire des jeunes, la conception d'une stratégie de coopération Sud-Sud et l'institution d'une base de données de partenariats entre les pays du sud et le Maroc. Par ailleurs, la commission a insisté également sur la nécessité de publier un rapport annuel permettant de réaliser une évaluation globale des accords de partenariat entre le Maroc et les pays du Sud.