Marrakech a abrité, du vendredi à dimanche derniers, les travaux du deuxième Colloque national du plaidoyer civil sur la marocanité du Sahara. L'événement, organisé par le ministère chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, a été l'occasion de réaffirmer la volonté de faire plus d'efforts pour renforcer la coopération en faveur d'un plaidoyer fort autour de la marocanité du Sahara, fondé sur l'esprit d'initiative et les connaissances scientifiques. Dans une allocution à l'ouverture du colloque, Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, a déclaré que plus de 80% des pays qui soutenaient le polisario, lui ont aujourd'hui retiré toute reconnaissance. Il est vrai que dernièrement, et grâce au travail de terrain fourni par le Maroc, plusieurs pays se sont enfin rendus compte de la légitimité de la cause marocaine et son Sahara. Certes 80% des pays qui soutenaient le polisario, lui ont retiré toute reconnaissance, il reste donc 20% à éclairer sur la réalité. Rétrospective sur le plan d'action marocain. En effet, selon les chiffres du minstère d'El Khalfi, sur 51 pays qui ont reconnu dans le passé la rasd, 40 lui ont retiré toute reconnaissance entre 2000 et 2019, 11 la soutiennent encore. Les chiffres avancés par El Khalfi traduisent donc la réussite de « l'approche offensive », adoptée récemment par le Maroc, selon les termes de Nasser Bourita. Le Royaume a décidé, depuis qu'il a entrepris de réintégrer l'Union Africaine, de « ne plus laisser sa chaise vide ». Novembre 2017 était la première fois où le Roi Mohammed VI a été aperçu siégeant avec le chef du Front Polisario Brahim Ghali dans la même pièce, avec leurs délégations respectives. Le Maroc avait, dès lors, traité la rasd comme si elle était « invisible », selon le mot du chef de la diplomatie marocaine. Ceci fût le premier pas dans le plan marocain de conquête de nouveaux alliés, outre les pays liés au Maroc par de fortes relations historiques. Une véritable opération d'information basée sur les faits tangibles historiques et actuels a ensuite suivi son cours. Aucun pays, peu importe la durée de son alliance avec l'Algérie et la rasd, n'y a été insensible. A titre d'exemple, les pays d'Amérique Latine qui étaient la boîte de Petri de l'idéologie séparatiste depuis plus de 30 ans, et de forts alliés de l'Algérie et la rasd. Le Maroc a désormais convaincu la République Dominicaine, le Suriname, le Brésil, le Chili et le Salvador de la légitimité de son discours et de sa vision. Une dernière addition aux pays qui ont renié la rasd : la Barbade, qui a retiré sa reconnaissance à l'entité séparatiste le 21 juin dernier. Il faut bien se dire que si les dirigeants d'autres pays retirent leur reconnaissance de la rasd, cela émane d'une réelle prise de conscience du statut absurde de la rasd, et donc, de l'absurdité de continuer à la soutenir. Le polisario est en train d'être mis à nu, par plusieurs événements et notamment la récente signature de l'accord sur la Zone de libre-échange économique africaine, qui a démontré que le polisario ne dispose ni de territoire, ni de monnaie, ni d'économie, et donc de rien…tout court. Le Maroc a désormais réussi à imposer sa souveraineté sur son Sahara. Désormais, tout ce qui a trait au Sahara ne peut être négocié qu'avec les autorités du Royaume. L'union européenne se conforme à ce principe, vu qu'elle met en œuvre tous les accords (libre-échange, agricole, de pêche) qu'elle a signés avec le Maroc, en total respect de son intégrité territoriale. Le plan d'autonomie marocain est désormais soutenu à l'unanimité par les instances onusiennes, notamment le comité des 24 qui a approuvé l'unanimité cette initiative. Lors de cette rencontre, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn ont mis l'accent sur l'importance primordiale du respect « de l'unité et de la souveraineté du Maroc ». Plusieurs pays africains, notamment la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso, et plusieurs autres encore ont exprimé leur haute appréciation à l'égard des diverses initiatives concernant le développement socio-économique du Sahara. Que onze pays soutiennent toujours le polisario passe pour un sous-problème désormais. Plusieurs nouveaux gouvernements se positionnent en conscience de la légitimité du Sahara marocain, comme le nouveau président mauritanien Ould El Ghazouani, ou le nouveau gouvernement vénézuelien. L'issue du conflit autour du Sahara marocain, ne serait plus qu'une histoire de temps.