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Et si nos Sahraouis se dotaient de leur propre structure politique
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 07 - 2005

Certains sont ministres, Walis ou gouverneurs , d'autres sont parlementaires ou ambassadeurs, d'autres encore gardent des positions honorifiques sans qu'ils soient associés d'une façon ou d'une autre à l'action de défense de l'intégrité territoriale. Sans oser se prononcer publiquement, nombreux sont les cadres sahraouis avisés (notamment parmi les ralliés) qui pensent que le temps est peut-être venu de permettre aux Sahraouis de se doter de leur propre parti politique, le seul à même de contrebalancer à leurs yeux, l'influence du parti séparatiste dénommé Polisario .
La relance, sur des bases nouvelles , du Conseil consultatif Royal pour le Sahara (CCRS) figurait bel et bien parmi les principales missions que le jeune Roi Mohammed VI s'était assignées au lendemain de son intronisation en juillet 1999. Si l'ancienne structure du Conseil était fondée sur un système obsolète de désignations, sur proposition du ministère de l'Intérieur, celle que préconisait le Souverain devait être basée sur « la démocratie et la transparence » . Six années plus tard, on attend toujours la mise en place d'un tel système alors que les cadres et les chioukhs sahraouis ralliés de la première heure où ceux qui ont fui les camps de Tindouf n'ont eu que peu d'occasions de participer activement à l'action diplomatique militante pour conforter la marocanité des provinces sahariennes et tout particulièrement les propositions tendant à permettre aux populations du Sahara d'accéder à « une large autonomie sous Souveraineté marocaine ». Sur les milliers de citoyens sahraouis qui ont soutenu la marocanité du Sahara depuis la glorieuse Marche verte ou ceux qui rejoint la mère patrie suite à l'appel de feu Hassan II « La patrie est clémente et miséricordieuse » ils sont quelques dizaines de cadres et de notables qui se déclarent prêts à s'assumer et tout mettre en œuvre pour contrebalancer l'influence des séparatistes du Polisario. Voici en bref, les cadres les plus représentatifs de ces Sahraouis de l'intérieur.
Les ralliés du Polisario
Ayoub Lahbib
Pour de nombreux pays catalogués parmi les régimes “progressistes” du temps de la guerre froide, Ayoub Lahbib est le vrai chef guerrier qui a conduit l'essentiel des attaques et des opérations militaires du Polisario contre l'armée marocaine, tout au long des années 70 et 80 , jusqu'au cessez-le-feu de 1991. Vice - Premier ministre et numéro deux de fait du Polisario jusqu'à son retour au Maroc en 2002 où il avait fait son allégeance à S.M Mohammed VI, il ne s'est plus manifesté au plan politique. Aux dernières nouvelles, il aurait décidé de s'installer à Smara où il s'adonnerait à l'élevage et au commerce.
Omar El Hadrami
Omar El Hadrami a décidé en 1989 de renter définitivement au Maroc . Ce co - fondateur du Polisario dès 1973 s'était notamment occupé de la sécurité militaire avant de prendre sa décision historique de rentrer directement de New York au Maroc. L'homme qui fut emprisonné lors du soulèvement des camps de Tindouf en 1988 est aujourd'hui Wali de la région de Chaouia- Ouardigha mais, en dehors de sa participation aux pourparlers avec les fonctionnaires de l'ONU (Minurso) il reste éloigné du dossier du Sahara.
Brahim Hakim
C'est aussi un membre fondateur du Bureau politique du Polisario et sa structure étatique appelée RASD. Il assuma le poste stratégique de premier chef de diplomatie en tant que ministre des Affaires étrangères. C'est de son temps que le Polisario réalisa l'essentiel de ses conquêtes diplomatiques. Il obtint en particulier le record des reconnaissances internationales qui plafonna dans les années 80 autour de 72 Etats. Au milieu des années 80 il décide de rentrer définitivement au Maroc. Désigné par Feu Hassan II au poste de ministre itinérant chargé de la question du Sahara, ce poste est resté purement honorifique, dès l'aube des années 90.
Gajmoula Bent Abbi
C'est l'ancienne présidente de l'Union des femmes sahraouies , branche féminine du Polisario , qu'elle avait présidée et dont les membres les plus influents étaient Khadija Bent Hamdi la propre femme de Mohamed Abdelaziz. Malgré cela , elle avait incarné un moment le symbole de la femme sahraouie révolutionnaire et progressiste. Ancienne étudiante à Cuba, elle avait sillonné le monde pour défendre la thèse du Polisario et sa RASD. Rentrée au pays depuis un peu plus de dix ans, elle se contente d'un poste de députée sous l'étiquette du Mouvement Populaire de Mohand Laenser. Même si elle figure parmi les principales figures de ce Mouvement, elle a rarement été impliquée dans les tractations diplomatiques liées à la question du Sahara.
Mustapha El Barazani
Ancien membre fondateur du Polisario, il avait notamment assumé le poste de représentant du Polisario auprès de l'Organisation de l'Unité Africaine ( OUA) à Addis Abeba. Avant de rentrer au Maroc, il avait également assumé des postes identiques et des missions de propagande dans plusieurs capitales européennes et sud américaines.
Hammati Rabbani
Dans les années 90, il fut le tout premier ministre de la Justice et des affaires religieuses de la RASD , poste créé, dit-on, sous l'influence des islamistes du FIS en Algérie. Il est le tout dernier haut cadre du Polisario à avoir choisi de rentrer au Maroc . Sa dernière conférence de presse à Rabat atteste qu'il est décidé à militer jusqu'au bout pour la thèse de l'autonomie élargie dans le cadre de la souveraineté marocaine.
Cheikh M'rabbih Rabbou
Ancien Cheikh des Ouled Dlim délégué par le Polisario dans les années 90 dans le cadre de l'opération d'identification , il avait créé la grande surprise en ralliant la mère patrie. Depuis , peu d'occasions lui ont été offertes pour défendre sa conception du règlement dans le cadre des institutions royales marocaines.
Cheikh Ali Ould El Bouhali Cheikh des Reguibat
Le Cheikh de la très grande tribu des Reguibat est assurément l'une des personnalités ralliées les plus influentes. Mais il n'a jamais eu l'occasion de participer à une quelconque action diplomatique en relation avec la question du Sahara.
El Bachir Dkhil
Ancien représentant du Polisario à Barcelone. Ayant de nombreuses relations personnelles avec la classe politique espagnole, il est toujours marginalisé.
Bellali Noureddine
Autre cadre du Polisario qui avait été notamment ambassadeur de la RASD en Syrie.
Bellahi El Khalifa
Ancien haut responsable de l'Information du Polisario et de la RASD.
Mranih Rabbou
Ancien Directeur de la Radio du Polisario et de laRASD à partir des studios installés dans les camps de Tindouf
Kelthoum El Khayat
Ancienne représentante du Polisauio en Suède et l'une des figures de proue du mouvement des femmes Sahraouis
Najat Hamdi
Grande artiste et chef de la troupe de folklore de la RASD qui avait fait le tour du monde des festivals et manifestations destinées à soutenir le thèses séparatistes .
Fatema El Aziz
Ancienne membre influente du Mouvement des femmes du Polisario
Khadija Bent El Ouali
La sœur cadette de Omar El Hadrami, l'actuel Wali deSettat et responsable du secteur féminin dans les camps de séquestration à Tindouf
Les ralliés de la première heure
Aux côtés des cadres supérieurs et intermédiaires du Polisario, nombre de personnalités politiques sahraouies avaient pris tôt l'initiative de faire allégeance à Feu Hassan II dès la première heure. C'est- à- dire dans la foulée de la Marche verte du 6 Novembre 1975. Voici les personnalités les plus significatives de cette élite sahraouie de l'intérieur.
Cheikh Khatri Sidi Said El Joummani Président de la Jemaâ Sahraoui et membre du Cortes espagnol dont le conseil avait été mis en place sous le Général Franco. Il fut le premier notable sahraoui à faire acte d'allégeance à Feu Hassan II. Mort ily a près d'une décennie , sa femme qui avait été séquestrée à Tindouf vient de rentrer récemment au pays.
Khelli Henna Oulad Rachid
Secrétaire général de l'ancien parti sahraoui fondé en pleines tribulations autour de la question du Sahara en 1974. Au lendemain de la Marche Verte et juste après le ralliement de Cheikh Khatri Ould Sidi Said El Joummani, il décide de rejoindre la mère patrie . Ministre des affaires sahariennes dans diiférents gouvernements des années 80 et 90, il était président du Conseil municipal de Laâyoune. Cependant, rarement , l'occasion lui a été donnée de s'impliquer dans le dossier du Sahara
Biadillah Maâ El Ainine
L'actuel ministre de la Santé, après avoir longtemps fait partie des membres fondateurs du Polisario , quitta la structure séparatiste bien avant la proclamation officielle du Polisario.
Edouard Moha
Il est le fondateur du Morehob , le “ Mouvement Révolutionnaire des Hommes Bleus “ que les Algériens étaient prêts à financer dès l'aube des années 70. A son retour au Maroc en 1975, il est nommé gouverneur à l'administration centrale du ministère de l'Intérieur.
Bahi Mohamed Ahmed
Journaliste d'origine sahraouie (voire encadré en page 14) il fut parmi les militants les plus actifs pour la cause sahraouie en 1975. Tombé dans un piège qui lui a été tendu par la sécurité militaire algérienne , il sera arrêté et emprisonné pendant plus de dix ans dans les geôles du Polisario. Depuis son retour au pays, il ne cesse de militer pour une grande implication des Sahraouis au retour des provinces sahariennes dans le cadre de la Souveraineté marocaine.
Rachid Douihi
Militant istiqlalien de la première heure, il était aussi l'un des principaux fondateurs de l'AOSARIO , le mouvement pour l'unité et la libération qui projetait en 1975 de faire le contrepoids du Polisario créé en 1973 par les Algériens. Un mouvement qui fera long feu sous la pression des autorités marocaines de l'époque.
Brika Zerouali
Député de l'Union Constitutionnelle (UC) il a rarement été impliqué politiquement dans le dossier du Sahara en dépit de sa qualité de député de Laâyoune.


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