Huit mois après le meurtre du journaliste saoudien, la rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, demande à Antonio Guterres de se charger de l'ouverture d'une enquête internationale « Sans qu'[aucun] Etat ait à intervenir ». Elle réclame des sanctions contre le prince héritier et ses biens à l'étranger. Un rapport de l'ONU publié mercredi 19 juin pointe «des éléments de preuves crédibles» pour incriminer des hauts responsables saoudiens, «y compris le prince héritier» Mohamed Ben Salmane. De son côté, l'Arabie saoudite considère que l'assassinat de Jamal Khashoggi est une affaire interne. Un procès est d'ailleurs en cours dans ce pays, car Riyad assure que le journaliste saoudien a été tué lors d'une opération menée sans l'accord du pouvoir saoudien. Le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel Aljubeir a affirmé dans un tweet qu'il y aurait même des contradictions et des allégations non fondées . 1 – Nothing new.. The Rapporteur in the UNHRC repeats in her non-binding report what has been already published and circulated in the media. — Adel Aljubeir عادل الجبير (@AdelAljubeir) June 19, 2019 Il ajoute également dans un autre tweet que les autorités saoudiennes devraient être les seules à mener cette enquête. Cela relèverait même de la souveraineté du pays, aux yeux du gouvernement saoudien. 5. We stress that Saudi judicial authorities are the sole competent authorities to hear this case and are exercising their competencies in total independence. — Adel Aljubeir عادل الجبير (@AdelAljubeir) June 19, 2019